Plaidoyer pour une clarification des catégories du registre du commerce appliquées aux start-up

Depuis plusieurs années, l’Algérie affiche son ambition de bâtir un écosystème favorable aux start-up et à l’innovation. Pourtant, la réglementation en vigueur en matière de registre du commerce freine, voire bloque, cette ambition.En effet, les start-up sont actuellement classées dans la catégorie 6 du registre du commerce, censée couvrir les activités innovantes. Or, ces entreprises ne peuvent fonctionner sans avoir recours à l’importation d’équipements spécifiques, de logiciels ou de licences, indispensables à leur développement. Ces opérations d’import relèvent des catégories 1 et 4, réservées respectivement à l’importation de biens destinés à la revente en l’état et aux activités de distribution de gros. Cette codification cloisonnée a créé un véritable nœud réglementaire : L’incohérence est flagrante : d’un côté, l’État promeut un discours volontariste en faveur des start-up ; de l’autre, la réglementation les enferme dans une catégorie qui ne leur permet pas de fonctionner normalement. Concrètement je propose : L’innovation ne peut prospérer dans un carcan bureaucratique. Si nous voulons que les start-up algériennes soient un véritable levier de diversification économique et un vecteur d’emplois, nous devons lever sans délai ce verrou réglementaire. Slim Othmani, Septembre 2025

Quand les multinationales s’engagent en guerre sans mandat : une rupture de gouvernance majeure

Les AG ne sont pas un décor, elles sont un garde-fou ! En effet, depuis plusieurs mois, des campagnes de boycott se déploient à l’échelle mondiale contre des entreprises multinationales — parfois parmi les plus puissantes du globe — pour leur soutien explicite ou implicite à Israël dans sa guerre contre Gaza.Des enseignes emblématiques, des géants du numérique, des fabricants d’équipements militaires, des logisticiens mondiaux… tous pris dans l’engrenage d’un conflit hautement polarisé. Mais au-delà de la dimension morale ou politique de ces engagements, une question fondamentale est étrangement absente des débats :Comment une entreprise — cotée ou non — peut-elle engager son image, ses ressources, ses contrats et donc sa pérennité, sans même avoir obtenu l’aval formel de son Assemblée générale ? C’est ici que commence un plaidoyer en faveur de la gouvernance, du droit des actionnaires, et de la légitimité des décisions en contexte de guerre. Un engagement politique ne peut pas être une décision de comité Prendre publiquement position dans un conflit militaire, qu’on le veuille ou non, engage l’entreprise au-delà de la communication. Cela devient une décision politique lourde de conséquences : Dans tout autre contexte stratégique (fusion, scission, changement de contrôle), une telle décision exigerait l’approbation des actionnaires via une Assemblée générale ordinaire (AGO). Pourquoi cela ne serait-il pas le cas ici ? Les preuves s’accumulent : ce n’est plus une rumeur, c’est un dossier Ce soutien à Israël n’est pas une construction militante. Il est documenté, sourcé, et assumé par les entreprises concernées. Le tableau des responsabilités : gouvernance ou faute grave ? Voici une matrice des responsabilités possible, croisant deux variables : Approuvé en AGO : OUI Approuvé en AGO : NON Soutien à Israël : OUI Responsabilité partagée – protection juridique partielle, mais impact réputationnel Risque maximal : violation du devoir fiduciaire, class actions, retrait de la bourse, sanctions massives Soutien à Israël : NON Cohérence stratégique, faible risque, attractivité renforcée Zone grise : incohérence interne, communication floue, défiance interne Conséquences additionnelles Risque contrôlé : AG solidaire, possible défense juridique, coûts de réputation partagés Faute lourde de gouvernance : chute de valeur, risque de radiation boursière, sanctions extraterritoriales Le scénario rouge des entreprises exposées sans protection légale Le cas le plus préoccupant est celui des entreprises ayant soutenu Israël sans validation formelle par leur AGO. Elles s’exposent à : Et si l’État palestinien devenait lui-même plaignant stratégique ? Au-delà de la réaction des actionnaires, une option de plus en plus envisageable serait que l’Autorité palestinienne elle-même initie des procédures juridiques contre les multinationales identifiées comme soutiens directs ou indirects à l’effort de guerre israélien. Cette stratégie aurait plusieurs effets : 1. Une action ciblée et juridiquement robuste Appuyée par un pool d’avocats spécialisés en droit des affaires et droit international, la Palestine pourrait invoquer : 2. Des réparations potentiellement colossales Sur base de jurisprudences comparables, des montants de plusieurs centaines de millions de dollars pourraient être alloués à titre de dommages : Ces fonds pourraient alimenter un fonds de reconstruction de Gaza géré par des tiers de confiance. 3. Une convergence d’intérêts inédite Dans ce scénario, les actionnaires lésés (non consultés) et les victimes civiles palestiniennes pourraient se retrouver côte à côte dans une même plainte, unis non par idéologie, mais par la même cause; Conclusion :  l’Assemblée Générale n’est pas un décor, c’est un rempart. Ce plaidoyer ne cherche pas à empêcher les entreprises de s’exprimer. Mais il exige que toute prise de position politique — surtout en contexte de guerre — soit fondée, assumée, débattue, validée. Les Assemblées générales sont là pour cela. Ne pas les consulter revient à priver les actionnaires de leur droit le plus fondamental : celui de ne pas être complices d’une guerre sans l’avoir décidé. Dans un monde où le politique et l’économique s’entrelacent à chaque seconde, il est temps de redonner tout son poids à la gouvernance. Et si les régulateurs ne le font pas, les actionnaires le feront eux-mêmes; en justice. Cet article a été co-rédigé par Slim Othmani (Humain) et ChatGPT (IA, modèle GPT-4o) selon les critères suivants : Critère Contribution Humaine (H) Contribution IA (A) 1. Idée & angle 70 % 30 % 2. Recherche documentaire 30 % 70 % 3. Structuration de l’article 40 % 60 % 4. Rédaction & style 60 % 40 % 5. Orthographe & grammaire 10 % 90 % 6. Profondeur d’analyse 60 % 40 % 7. Originalité & formulation 50 % 50 % 8. Potentiel éthique du contenu 80 % 20 % Total global : H (50 %) / A (50 %)Langue originale : Français

Restaurer la confiance, sauver l’impôt

Que devient l’impôt lorsque la confiance s’effondre, lorsque la transparence se brouille, lorsque le lien civique s’érode ? Cette réflexion n’a d’autre prétention que d’exprimer une interrogation sincère, née d’un cheminement personnel, sur les racines de la défiance fiscale et les conditions nécessaires à une refondation possible. Les défis budgétaires que doivent aujourd’hui affronter les gouvernants, dans un contexte de graves bouleversements économiques mondiaux, imposent plus que jamais un sursaut citoyen. Mais ce sursaut ne pourra advenir sans un engagement tout aussi conséquent des États en faveur d’une gouvernance plus lisible, plus équitable, plus recevable. Élaborer une assiette fiscale élargie sans compromettre la stabilité sociale suppose d’abord de rétablir un pacte de confiance. Ce texte n’est qu’une invitation à réfléchir ensemble sur ce défi silencieux qui, s’il demeure ignoré, fragilisera demain bien plus que les finances publiques. L’impôt, miroir de la confianceDepuis des années, en observant la progression inexorable de l’économie informelle dans nos sociétés d’Afrique du Nord, une question n’a cessé de me hanter : pourquoi ce détachement progressif de tant d’acteurs économiques, petits ou grands, du système fiscal officiel ? Pourquoi cette difficulté chronique à élargir durablement l’assiette de l’impôt ?Longtemps, j’ai cru qu’il suffisait de moderniser, de simplifier, de réformer. Mais à force d’observer, une évidence plus profonde s’est imposée : l’impôt n’est pas seulement une affaire de procédures. Il est, avant tout, le miroir de la confiance que les citoyens placent dans leur État.On accepte de contribuer lorsqu’on croit à l’usage qui sera fait de son effort. On consent à l’impôt quand il est perçu comme un engagement mutuel, non comme une simple ponction. Lorsque la confiance vacille, l’impôt perd son sens. Il n’est plus l’expression d’une appartenance à une communauté politique, mais devient une charge imposée sans contrepartie visible. Une défiance construiteLe vide de sens qui entoure l’impôt aujourd’hui n’est pas tombé du ciel. Il est le résultat d’une série d’errements : complexité fiscale incompréhensible, pression jugée confiscatoire, inégalités face aux obligations, usage opaque des ressources, recul des services publics visibles.À cela s’ajoute une logique politique inquiétante : face au désengagement fiscal, beaucoup d’États ont préféré la répression administrative à la reconstruction du lien civique. On sanctionne, on punit, on contrôle massivement, au lieu de restaurer la confiance par la clarté, l’équité, l’écoute — et la recevabilité (redevabilité-accountability) véritable des gouvernants devant ceux qui contribuent. La fracture civiqueAinsi s’installe un cercle vicieux : plus l’impôt paraît injuste, plus il est contourné ; plus il est contourné, plus la pression s’accroît sur ceux qui restent ; plus la pression grandit, plus la défiance s’approfondit.À terme, c’est la notion même de bien commun qui s’efface, remplacée par des stratégies individuelles de survie.Dans cet environnement, l’impôt n’est plus un acte civique ; il devient un impôt subi, déconnecté de toute fierté citoyenne. L’urgence d’une refondationSortir de cette spirale exige bien plus que des réformes techniques. Il faut restaurer l’idée que l’impôt est un pacte volontaire entre citoyens et institutions légitimes. Cela passe par la transparence réelle, par une gestion publique visible, par une fiscalité compréhensible et équitable, mais aussi par une exigence accrue de recevabilité (redevabilité-accountability), où ceux qui perçoivent les ressources doivent rendre compte clairement de leur usage. Toute réforme fiscale véritable devra inscrire, en tête de son projet, et comme condition sine qua non, la restauration de la confiance, seule capable de garantir l’adhésion durable des citoyens et le succès de l’effort collectif. Slim Othmani – Avril, 2025

L’accident qui a changé le transport aérien et ce qu’il peut nous apprendre sur la gouvernance d’une Nation

Ma journée avait commencé comme tant d’autres, rythmé par un sport matinal, un petit-déjeuner copieux, et un moment de détente avec un article captivant. Un article qui, bien qu’ancré dans une tragédie, se voulait profondément inspirant. Il racontait l’histoire de l’accident du vol UA173, un avion qui s’était écrasé alors qu’il approchait de Portland depuis Denver. Une tragédie, certes. Mais au-delà des larmes et des vies perdues, ce drame a changé le visage du transport aérien à tout jamais. Alors que je refermais l’article, une pensée me traversa : et si les leçons tirées de ce drame allaient bien au-delà de l’aviation ? Et si elles pouvaient nous aider à réinventer la gouvernance d’un pays, surtout lorsque celui-ci souffre du poids d’une autocratie étouffante ? Dans le monde de l’aviation, cet accident a donné naissance au CRM – Crew Resource Management – une série de procédures destinées à transformer la communication au sein des équipages. Son objectif ? Prévenir les erreurs humaines dans des environnements où chaque décision peut être fatale. Ce modèle de coopération pourrait-il inspirer les rouages politiques ? L’expression « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? », souvent utilisée lors de crises politiques, prend soudain un sens poignant. Combien de fois, en tant que citoyens d’autocraties, avons-nous été témoins des dangers d’une obéissance aveugle ? Et, plus encore, de cette peur viscérale de la hiérarchie, qui réduit au silence les subalternes, même lorsque la catastrophe est imminente ? Cette peur, omniprésente dans les régimes autocratiques, paralyse la prise de décision collective, transformant chaque erreur en tragédie nationale. Mais à cela s’ajoute une différence fondamentale. Contrairement à un équipage d’avion, où chaque membre est légitime grâce à une formation rigoureuse et reconnue, les hommes politiques et cadres supérieurs qui accèdent à de hautes responsabilités dans un système autocratique sont souvent dénués de cette légitimité. Au pire, ils avancent avec un agenda politique déconnecté des réalités du secteur qu’ils dirigent ; au mieux, ils se reposent sur une connaissance acquise sur le tas, sans jamais atteindre un véritable niveau d’expertise. Leur comportement est alors dicté par leur ego – un mélange d’arrogance et d’insécurité – et cette absence de légitimité les empêche de gagner le respect de ceux qu’ils dirigent. Les conséquences ? Des décisions biaisées, des erreurs amplifiées, et une incapacité à corriger le cap à temps. Pour s’imposer, ils déploient toute une panoplie répressive : populisme, arbitraire, et népotisme deviennent leurs outils de contrôle. Et si nous transposions cette idée à la sphère publique ? Si, comme pour les pilotes d’un avion, les membres du gouvernement, le président, les ministres, et leurs conseillers apprenaient à communiquer sans crainte, sans ambiguïté, et surtout, sans se retrouver paralysés par une hiérarchie pyramidale écrasante ? Imaginez un instant : un gouvernement qui fonctionne comme un équipage bien entraîné, où chacun a le droit – et même le devoir – de signaler une erreur avant qu’il ne soit trop tard. En attendant que les principes d’une démocratie adaptée au contexte socio-culturel d’une nation autocratique puissent émerger, peut-être est-il temps d’introduire ce que l’on pourrait appeler le CSRM – Civil Servant Resource Management. Un système conçu pour permettre aux fonctionnaires et aux leaders politiques d’interagir avec la même rigueur et la même transparence que dans le cockpit d’un avion. Les enjeux ne sont pas moins graves : la sécurité et le bien-être des citoyens, la prospérité de la nation, et parfois même son existence. Car après tout, sans des mécanismes clairs et inclusifs, même les idéaux démocratiques risquent de rester lettre morte, piégés par les structures héritées de l’autocratie. Cet accident de 1978, relaté dans l’article du Point, nous rappelle que les erreurs humaines peuvent être corrigées, à condition de transformer les systèmes qui les permettent. Mais pour cela, il faut briser la chaîne de la peur, permettre à chaque voix de s’exprimer, même face à une hiérarchie intimidante, et poser les bases d’une véritable légitimité dans l’exercice du pouvoir. De l’aviation à la gouvernance, la clé pourrait bien résider dans cette idée simple mais puissante : écouter, dialoguer, agir ensemble. Car après tout, qu’est-ce qu’une nation sinon un avion en vol, où chaque citoyen compte sur le pilote – mais aussi sur l’équipage – pour arriver à destination ? Slim Othmani, janvier 2025

“Reverse Engineering : Clé de la Renaissance Industrielle Algérienne avec Abdeslam Bouti”

Le Dr Abdeslam Bouti est un ingénieur en génie mécanique reconnu dans le domaine de l’injection des matières plastiques comme un développeur prolifique de solutions  dans le secteur du moulage par injection des plastiques, se concentrant sur le procédé et l’outillage. Il occupe actuellement le poste d’ingénieur principal, solutions de moulage, chez Insulet Corp, la société à l’origine d’Omnipod, un système portable de gestion de l’insuline  sans tube semblable à un pancréas artificiel. Avec plus de 31 ans d’expérience industrielle, il a cultivé une expertise dans le développement de produits et l’innovation dans son domaine, y compris l’ingénierie inverse. La carrière du Dr Bouti a commencé en 1993 avec l’équipe de démarrage de l’Institut de recherche et développement industriels, une organisation fondée par l’industrie canadienne de l’outillage (moules, matrices et filières). Il y a constitué une équipe qui a fourni aux membres de l’institut des connaissances techniques et des services de recherche et développement, notamment un service “art-to-part”. Il a ensuite rejoint Husky Technologies, où il a passé la majeure partie de sa carrière (27 ans) à diriger des développements de produits et des initiatives d’ingénierie avancée. Chez Husky, il a développé des solutions innovantes (plus de 30 brevets) pour l’industrie du moulage par injection, telles que de nouveaux produits à canaux chauds et des solutions de moulage utilisant les technologies de l’industrie 4.0. Dans ce podcast captivant, Abdeslam Bouti, expert mondial en innovation et R&D, partage sa vision audacieuse pour l’industrie algérienne. Fort de son expertise en procédés industriels, notamment dans l’injection plastique, il livre un constat sans détour sur les échecs accumulés au cours des 60 dernières années, où l’Algérie a servi de terrain d’expérimentation pour des politiques industrielles incohérentes. Au cœur de son analyse, le Reverse Engineering se révèle être la condition essentielle pour redéfinir la vision industrielle du pays. Face à l’investissement dérisoire de l’Algérie en R&D (0,5 % du PIB), comparé à des leaders comme l’Allemagne (3,14 %) ou Israël (5,5 %), Bouti plaide pour un leadership politique éclairé, axé sur la recherche appliquée et une refonte complète des infrastructures et des compétences. Dans ce dialogue passionnant, il trace une feuille de route concrète pour sortir l’Algérie de l’impasse, avec l’espoir que la réindustrialisation, la diversification et l’exportation ne soient plus des rêves lointains, mais des réalités imminentes. Voici quelques références qui ont été utilisées comme support pour ce podcast:1- Review of Korean Imitation and Innovation in the Last 60 Yearshttps://www.mdpi.com/2071-1050/14/6/33962- World of Tooling – A market overviewhttps://www.etmm-online.com/world-of-tooling-a-market-overview-a-cba7ced8d6088d42dfdad5c57e054b18/3- World of Tooling – An overview of emerging marketshttps://www.etmm-online.com/world-of-tooling-an-overview-of-emerging-markets-a-665badec198a473f169b4c4297c836ec/4- Algeria GDP:https://data.worldbank.org/indicator/NY.GDP.MKTP.KD.ZG?locations=DZ5- The Countries with The Most STEM Graduateshttps://www.statista.com/chart/7913/the-countries-with-the-most-stem-graduates/#:~:text=The%20World%20Economic%20Forum%20reported,recent%20STEM%20graduates%20in%202016.&text=This%20chart%20shows%20recent%20graduates,Engineering%20and%20Mathematics%20(2016)6- Which countries’ students are getting most involved in STEM?https://www.weforum.org/agenda/2023/03/which-countries-students-are-getting-most-involved-in-stem/7- The Fraunhofer-Gesellschafthttps://eurec.be/cms/wp-content/uploads/20230711_EUREF_ha.pdf

“Au-delà des Marges : Considérations Économiques et Sociales pour une Gestion Prudente des Secteurs Industriels”

C’est un signal d’alarme à l’attention de ceux qui passent leur temps à s’enorgueillir de pousser à la réduction des marges des industriels, il est temps de leur rappeler que les conséquences à moyen et long terme de telles actions sont pénalisantes tant pour les entreprises que pour l’économie du pays dans son ensemble, voici un résumé succinct des impacts mais aussi des pré-requis à une telle démarche, qui ont été vertement ignorés : Chaque entreprise pouvant réagir différemment à une telle limitation, en fonction de sa structure de coûts, de son positionnement sur le marché et de sa stratégie globale. Il est crucial pour les décideurs politiques de considérer ces effets avant de mettre en œuvre des politiques qui pourraient limiter les marges des entreprises industrielles. Cependant on ne peut ignorer que c’est un débat complexe. En effet, l’intention de limiter les marges des entreprises peut être motivée par le désir du gouvernement de contrôler l’inflation et de maintenir ou d’améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs, surtout dans des secteurs critiques comme l’alimentation, l’énergie, ou la santé. L’efficacité de telles mesures dépend donc largement de leur mise en œuvre et des spécificités du marché concerné. Il s’agira donc de tenir compte des points suivants avant de s’engager dans un tel processus : En conclusion, si la préservation du pouvoir d’achat est une préoccupation légitime, les méthodes pour y parvenir doivent être soigneusement évaluées pour éviter des conséquences inattendues ou contre-productives. Une politique économique bien conçue devrait chercher un équilibre entre la protection des consommateurs et la viabilité à long terme des entreprises. Il convient donc d’ouvrir un véritable débats avec les acteurs économiques, les experts, mais aussi d’autres partie prenantes, pour affiner au mieux la politique économique du pays. Un minimum de consensus s’impose compte tenu de la gravité des conséquences potentielles. A bon entendeur ! Slim Othmani

Entre Deux Rives : L’Odyssée de Claude Joly, de l’Algérie à la France

Promoteur du commerce extérieur de la France Conseiller du commerce extérieur de la France (2001-2020) Président section Algérie de 2008 à 2010 Membre des commissions sud-méditerranée, proche et Moyen-Orient et mentorat Île-de France Membre de réseau entreprendre 93 (2015-2020) Riche parcours Africain & Maghrébin Fiduciaire continentale paris (1971-1974), continental grain (1974-1976), Centre de commerce international du zaïre : directeur gestion (1977-1978), groupe Danone : responsable gestion et méthodes comptables (1978-1982), Vandamme pie qui chante: directeur administratif et financier (1982-1989), Danone France : directeur administratif et financier (1989-1992), Pycasa la Cocinera : directeur général (1992-1997), Danone Clover (Afrique du sud) : directeur général ( 1997-2003), Danone Djurdjura (Algérie) : directeur général ( 2003 -2006 ), Lu Algérie : directeur général (2006 -2010) Engagement Entrepreneurial en qualité de « Business Angel » Créateurs d’avenir : président (2011-2020)Revivre Île-de-France : trésorier (2018-2020) Au cours de notre entretien, Claude Joly nous a offert une plongée profonde dans son voyage à la tête de Danone en Algérie, une aventure qui a révélé le talent et l’esprit entrepreneurial flamboyant de la jeunesse et des équipes algériennes. Cette expérience, riche en enseignements, a été pour lui une source d’inspiration indéniable une fois de retour en France, le motivant à embrasser avec enthousiasme le rôle de Business Angel. Son parcours s’enrichit davantage lors de son intégration au sein du “Réseau Entreprendre 93”, un milieu cosmopolite et vibrant, reflétant la diversité du Maghreb. Claude a particulièrement mis en exergue les valeurs fondamentales de cette initiative : l’indépendance, la bienveillance, l’humanité, la réciprocité et la solidarité, qu’il juge essentielles. Convaincu que le modèle du “Réseau Entreprendre” a toute sa place en Algérie, il envisage la création du Conseil Mondial de la Diaspora comme une opportunité unique de favoriser l’éclosion de startups franco-algériennes, portées par l’énergie de la diaspora algérienne. Pour Claude, cette synergie entre les deux pays n’est pas seulement possible ; elle est déjà en germe, prête à être cultivée. Son engagement et sa vision pour un futur collaboratif entre l’Algérie et la France illustrent un pont d’innovation et de partage, où les échanges culturels et entrepreneuriaux enrichissent chaque rive.

L’Entreprise Familiale : un Acteur Économique Essentiel – Entretien avec Farida El Agamy

Farida El Agamy est avocate, entrepreneur et experte en gouvernance. Elle est la directrice générale fondatrice du Tharawat Family Business Forum, le réseau privé et le centre de connaissances pour les entreprises familiales de la région MENA. Farida est membre d’une entreprise familiale de 2e génération, rédactrice en chef de Tharawat Magazine et directrice de Target Developments LLC et d’Orbis Terra Media LLC, les entreprises de sa famille en Suisse. En 2019, elle s’est jointe à ses deux cofondateurs pour créer Kyma, une start-up manufacturière basée aux Émirats arabes unis qui se concentre sur le développement de solutions durables pour les produits de grande consommation. Mme El Agamy est titulaire d’une maîtrise en droit de l’Université de Fribourg, en Suisse, et a été admise au Barreau suisse en 2009. Elle est administratrice certifiée par l’Institute of Directors (IoD) au Royaume-Uni. Beaucoup a été dit au sujet de l’entreprise familiale cet acteur économique si présent dans nos quotidiens et si peu connu dans son mode de fonctionnement. Trop souvent dénigré, les entreprises familiales du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) ont trouvé en l’initiative Tharawat un espace leur permettant d’exposer leurs préoccupations et les défis auxquels elles sont exposées. Farida El-Agamay directrice général de Tharawat dresse un panorama des facteurs influençant les processus de décisions des entreprises familiales de la région, qu’ils soient internes à la famille, Qu’ils soient inhérents à la politique économique du pays ou même politiques. Les travaux de recherche et les conférences régulières conduits par Tharawat ont permis au beaucoup d’entreprise familiales de la région de trouver des solutions à des problèmes concrets. Tharawat, a aussi contribuée à créer une véritable dynamique de rapprochement entre les familles de la région, une belle réussite à inscrire à son actif. Pour en savoir davantage et accéder à toutes les publications et l’agenda des évènements organisés, le site https://tharawat.org est une véritable mine d’information tant pour les entreprises familiales que pour les académiciens.

Contrôle des Changes et Gouvernance Économique : le Défi de la Modernisation Financière en Algérie

Les pays du Maghreb ont, depuis leur indépendance et jusqu’à ces dernières années, établi des systèmes économiques rigides, principalement axés sur le contrôle des flux de devises étrangères. Ce contrôle des changes, justifié pour certains et injustifié pour d’autres, fut présenté par les partisans de son application, comme un instrument de souveraineté non discutable. En conclusion Des quelques considérations ci-dessus, le sentiment qui se dégage est que, derrière le nombre important d’accusations de surfacturation et autres détournements de devises, se niche un problème grave et sérieux qui, de proche en proche et depuis très longtemps, fausse totalement la saine perception de notre relation au monde et de nos partenaires économiques aux quatre coins du globe. Mais rendons-nous à l’évidence ! est-il encore permis de parler de fraude quand, au vu et au su de tout le monde, l’achat et la vente de devises étrangères se réalise, non pas dans des institutions et/ou des établissements officiels sains et clairement identifiés, mais à travers des transactions furtives opérées au coin des rues obscures de nos cités ? Il ne sert à rien de réprimer tel ou tel responsable ministériel et tel ou tel chef d’entreprise, si on ne tire pas la conclusion véritable qui s’impose. Notre pays a, depuis la plus haute antiquité, été ouvert au monde et s’est enrichi, sous des formes diverses, de ces contacts fertiles. En ces temps de mondialisation économique et de rapprochement irréversible entre tous les peuples de notre petite planète, l’enfermement sur soi est un penchant mortel. Pour cela notre responsabilité collective est essentielle pour protéger notre pays.

La Fondation Club Avenir: Au Canada, Le Maghreb s’unit pour le meilleur

Hautement expérimenté dans le domaine de la technologie avec une compétence avérée dans l’industrie des logiciels et des télécommunications, Bachir Halimi est détenteur d’une maîtrise Sc+ en informatique de l’Université de Montréal. Il a été fondateur de trois entreprises qui on marqué l’écosystème des technologies de la communication et de l’informatique dont Alis Technologies, Mediasoft, Elix, Excendia et Speech Mobility. Bachir Halimi nous parle à coeur ouvert de cette extraordinaire aventure, qu’est la “Fondation Club Avenir” (FCA) au Canada, qu’il a co-fondé avec des amis tout aussi engagé que lui. Le pari de montrer que le Maghreb existe hors des frontières, n’a certes pas été aussi simple mais la FCA fait à présent, avec beaucoup de fierté, partie intégrante du quotidien de la diaspora Maghrébine.