Mon passage à l’IDRH d’ORAN (Institut de Développement des Ressources Humaines)

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En mémoire de feu Mohamed Bahloul Économiste et fondateur de l’IDRH d’ORAN, son fils Nadhir, qui assure la succession de son père à la tête de cet organisme, m’a cordialement invité à partager ma lecture de l’industrie Algérienne ainsi que des perspectives d’exportation, hors hydrocarbure, vers l’Afrique. Avant tout, telle ne fut ma surprise de retrouver cette ville d’Oran, que je n’avais pas vu depuis plus quatre ans, qui s’est dotée d’une impressionnante infrastructure. Une ville en voie de modernisation, une ville qui bouge nous ne pouvons que nous en réjouir. Si certes le nouvel aéroport et le développement du réseau routier autour de la ville s’inscrivent dans cette mutation urbaine, la gare ferroviaire est là pour nous rappeler qu’Oran porte en elle la magie d’une histoire tumultueuse. Une ville à visiter ou revisiter.

De l’industrie Algérienne: Force est de constater que malgré les progrès observés et malgré l’effort de diversification bien réel, accomplis par une classe de jeunes entrepreneurs volontaires et talentueux, l’industrie Algérienne continue à se débattre dans de faux problèmes essentiellement liés au retards pris dans la mise en œuvre des réformes économiques qui s’imposent. De la réforme bancaire à la réforme fiscale en passant par la dépénalisation de l’acte de gestion et la ségrégation entre entreprises publiques et entreprises privées, sans compter l’incroyable volatilité réglementaire ainsi que l’absence de dialogue et de concertation dans les prises de décisions. C’est un véritable cocktail d’incohérence qui n’a que pour seuls résultats, la perte de confiance et la non-prévisibilité. Deux facteurs déterminants pour l’établissement d’un environnement des affaires attractif et compétitif.Pourtant les opportunités ne manquent et la position géographique de l’Algérie devrait nous inviter à l’élaboration d’une véritable vision pays à l’instar de ce qui fut fait en Malaisie. Certes si le contexte mondial invite à la prudence ce devrait en aucun cas être un prétexte au statuquo et à la promotion d’un modèle économique ou la seule variable d’ajustement est représentée par les réserves de change.

De l’export vers l’Afrique: Dans mes précédentes interventions j’ai systématiquement rappelé que, d’une part, l’export ne s’improvise pas et que d’autre part, l’Afrique n’est pas restée les bras croisés à attendre l’arrivée des entreprises Algériennes. L’appel à relever le défi de l’export est certes louable cependant il ne pourra se concrétiser sans un effort d’accompagnement conséquent. Il s’agira d’offrir le cadre réglementaire et financier à même de soutenir les opérateurs économiques. Mais aussi de revoir dans les plus brefs délais, les textes de la banque d’Algérie qui encadrent le déploiement à l’international d’une entreprise Algérienne.La substitution des importations par les exportations n’est pas pour demain, il ne faut surtout pas rêver. C’est un travail de longue haleine qui nous impliquera tous et qui à son tour soumis aux aléas de l’instabilité de notre environnement des affaires.

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