
Dans la continuité de son premier volume La République romaine, Isaac Asimov conclut son exploration des 2 200 ans d’histoire romaine en nous emmenant, toujours de manière didactique et parfois un peu expéditive, à travers les 1 300 dernières années de cette histoire marquée par une transformation radicale de gouvernance. L’expansion de l’Empire et les luttes de pouvoir incessantes ont peu à peu imposé un nouveau modèle impérial, bien éloigné des idéaux républicains d’origine.
Si la lecture de ce volume et du précédent peut parfois laisser sur notre faim, elle nous rappelle aussi que notre monde actuel, en particulier le pourtour méditerranéen, n’est que l’ombre des vestiges d’un empire profondément marqué par des conflits religieux et des courants prosélytes. Ces luttes idéologiques et territoriales, en traversant les époques, ont profondément transformé la région.
On en vient naturellement à s’interroger sur le comportement des dirigeants actuels, qui semblent n’avoir tiré aucune leçon de cette histoire politique millénaire. Que l’on parle de géopolitique et de géostratégie, de stratégies militaires, de commerce, d’industrie, d’infrastructure, d’éducation ou encore des divertissements qui rythmaient la vie publique, tout dans l’histoire romaine constitue une source d’inspiration inépuisable pour les politiques.
À bon entendeur.