
Cet essai d’une rare intelligence nous interpelle profondément. À sa lecture, à l’aune de l’actualité internationale, il devient impossible de ne pas remettre en cause notre perception du monde. Où en est le droit international ? Que reste-t-il de la Déclaration universelle des droits de l’homme ? Nous assistons, impuissants, à la dissolution de l’idée d’une humanité commune et d’un droit universel.
Regardons autour de nous. Du point de vue du Jardin — l’Europe, et plus largement le monde occidental — nous nous arrogeons le droit d’agresser, d’envahir, de détruire, voire d’exterminer. Colonisation, occupation, ingérence : toutes ces actions sont légitimées, comme si elles étaient exemptes de tout reproche. Le silence et la complaisance du monde face à ces violations sont assourdissants.
Du point de vue de la Jungle — ces régions du monde que l’on appelle souvent le Sud global — le constat est tout autre. Ici, le deux poids deux mesures est roi. Notre humanité y est niée, nos droits constamment bafoués. Nous n’avons plus le droit de nous défendre ni de revendiquer ce qui nous revient de droit. Nous sommes réduits à l’image des “éternels terroristes”, des menaces pour la tranquillité du Jardin. Ce dernier, terrifié par l’idée d’être envahi, mène des guerres par procuration, piétine le droit international et ferme les yeux sur des horreurs, allant jusqu’à tolérer des génocides.
Résumer un texte aussi puissant est un défi en soi, tout comme il devient difficile de rester indifférent face au désastre planétaire qui se profile. Cet essai n’est pas simplement une analyse ; c’est un cri d’alerte. Il exhorte les Européens à “refonder une Europe soucieuse de la fragilité du monde” (comme l’écrit l’auteur). Mais plus encore, il invite tous ceux qui, dans la soi-disant Jungle, sont confrontés à l’injustice à prendre conscience de leur propre pouvoir.
L’essai nous appelle à sacraliser les valeurs des droits et des libertés, à prendre nos responsabilités en tant que citoyens du monde. Il est grand temps que nous sortions de notre silence complice, que nous prenions part à ce combat pour la dignité humaine. C’est un appel à l’action pour chacun de nous, où que nous soyons.
Merci Kamle ….
Excellent résumé mon cher ami et très bon choix de lecture qui s’impose au vu des circonstances actuelles
Bien à toi