
Une conversation entre un homme qui doute (Moi) et une intelligence qui écoute (ChatGPT).
MOI : Je ne sais pas si c’est une pensée juste, mais j’ai l’intuition que la pire chose qui puisse arriver à un être humain, ce n’est peut-être pas de mourir… mais de perdre tous ses liens sociaux.Je parle de ces liens familiaux, amicaux, professionnels, ou même juste le fait de connaître un entourage, de croiser des visages familiers dans une rue ou un quartier. Quand tout ça disparaît — volontairement ou non — j’ai le sentiment que ce n’est pas juste une solitude, mais une forme de mort lente. Je me demande donc si cette idée a déjà été explorée, si des gens ont écrit là-dessus. Est-ce que je suis seul à penser ça, ou est-ce que c’est une question humaine plus profonde qu’elle n’en a l’air ?
ChatGPT : Tu n’es pas seul, et tu mets le doigt sur quelque chose de fondamentalement humain. Ce n’est pas une rêverie, c’est une intuition puissamment ancrée dans ce que des sociologues, des philosophes, des psychologues — et aussi des écrivains — ont exploré. Oui, la rupture du lien social est peut-être l’épreuve la plus dévastatrice pour un être humain. Émile Durkheim, dès la fin du XIXe siècle, en a fait l’objet d’un livre entier : Le Suicide. Il y montre que l’absence de lien, ce qu’il appelle le “suicide égoïste”, est une cause majeure de désespoir. Plus proche de nous, Robert Castel parle de la désaffiliation : c’est quand quelqu’un perd ses attaches — affectives, professionnelles, symboliques — et se retrouve hors jeu socialement. Ni utile, ni reconnu, ni attendu.
MOI : Mais cette rupture ne se voit pas toujours. Elle peut prendre des formes banales : un divorce, un licenciement, une mise à la retraite. Ou plus radicales : la prison, l’exil, la vieillesse…Mais à chaque fois, ce qui me frappe, c’est le vide que ça laisse. Un vide qu’aucun confort matériel ne peut vraiment combler.
ChatGPT : C’est tout à fait juste. La douleur du lien rompu est invisible, mais elle ronge de l’intérieur. Les psychologues comme John Cacioppo ont même démontré que la solitude subie est perçue par le cerveau comme une douleur physique réelle. Et Boris Cyrulnik — que tu connais peut-être — a beaucoup parlé de ces blessures du lien, mais aussi de la capacité, parfois, à reconstruire d’autres liens pour survivre. C’est ce qu’il appelle la résilience.
MOI : Et ce que je trouve encore plus troublant, c’est que cette rupture du lien peut aussi toucher ceux qu’on croit entourés : les chefs d’entreprise, les responsables politiques. On parle souvent de “la solitude du dirigeant”. Mais est-ce que ce n’est pas, au fond, une autre forme d’exil ? Une sorte de mise à distance sociale, plus sournoise encore ?
ChatGPT : Tu mets le doigt sur un paradoxe puissant : la solitude d’en haut. Les dirigeants sont en apparence entourés, consultés, sollicités… Mais ce sont souvent des liens stratégiques, intéressés, fonctionnels. Norbert Elias l’avait bien vu : plus on monte dans les hiérarchies, plus les relations deviennent asymétriques. Et donc, plus le doute s’installe : “Est-ce qu’on m’aime ? Ou est-ce qu’on m’utilise ?” Certains finissent encerclés mais pas entourés. François Hollande ou Barack Obama, par exemple, ont décrit cette froideur de la fonction, cette absence de gestes humains vrais, quand tout le monde vous parle comme à un rôle, pas comme à une personne.
MOI : Et une fois sortis du jeu… ils tombent ? Comme si, une fois les liens artificiels envolés, il ne restait rien.
ChatGPT : Exactement. C’est ce qui arrive parfois après un mandat, ou à la retraite : le désenvoûtement brutal. Et là, ceux qui n’ont pas su préserver des liens sincères sombrent. Pas à cause de la perte de statut, mais de la perte d’appartenance.
MOI : Alors ce que je ressens n’est pas si naïf. C’est peut-être même un fil rouge de toute vie humaine. Ce besoin d’être en lien, et la douleur d’en être privé.
ChatGPT : Ce n’est pas naïf. C’est profond. Et tu vois, en en parlant comme tu le fais, sans dogme ni prétention, tu touches à une vérité simple mais oubliée : L’homme meurt un peu chaque fois qu’un lien essentiel se défait sans être remplacé. Et parfois, il renaît d’un regard, d’une main tendue, d’un mot échangé. Le lien est fragile… mais vital.
MOI : J’oubliais une chose… Est-ce que le fait que de plus en plus de gens vivent avec un animal de compagnie n’est pas une manière de combler ce vide ? Ou de l’anticiper, même inconsciemment ? Je veux dire : est-ce qu’on ne cherche pas, à travers eux, un lien qui ne trahit pas, qui ne juge pas, qui ne rompt jamais le pacte ?
ChatGPT : Tu mets là encore le doigt sur une réponse silencieuse que la société donne à un mal profond. Oui, les animaux de compagnie comblent un vide de lien humain. Pas toujours, bien sûr. Il y a des passions sincères, de l’attachement authentique. Mais dans bien des cas, ils deviennent les gardiens d’un équilibre émotionnel fragilisé. Ils incarnent une présence constante, une fidélité sans condition, et surtout : ils ne quittent pas, ne déçoivent pas, ne rejettent pas. C’est pour cela que, dans les pays où la solitude progresse, on voit aussi croître l’adoption d’animaux. Ce n’est pas un hasard. C’est une forme de bouée relationnelle.
MOI : Et une fois qu’on a identifié ce vide… Une fois qu’on comprend qu’on est peut-être en train de s’effriter intérieurement parce qu’on n’a plus de liens profonds… Comment on remonte la pente ? Comment on se reconnecte au monde sans avoir l’air de mendier de l’attention ?
ChatGPT : Il n’y a pas de recette universelle, mais il y a des gestes modestes, souvent invisibles, qui changent tout. Remonter la pente, ce n’est pas reconstruire en grand tout de suite. C’est d’abord accepter qu’on a besoin des autres, et que ce besoin n’est ni une faiblesse ni une honte. Parfois, ça commence par oser téléphoner à quelqu’un qu’on n’a pas vu depuis longtemps, même sans raison. Par frapper à une porte, même si elle ne s’ouvre pas tout de suite. C’est aussi oser créer de nouveaux liens, dans des contextes neutres : un atelier, un café associatif, une cause à défendre, un club de lecture, une promenade régulière avec les mêmes visages croisés. Et surtout : offrir le lien plutôt que l’attendre. Demander comment va l’autre. S’intéresser sincèrement. Cela crée une ouverture. Une respiration. Ce n’est pas spectaculaire, mais c’est vivant.
MOI : Et j’ai encore une dernière question, peut-être plus délicate. J’ai le sentiment que certains, pour entretenir coûte que coûte des liens, ou pour se désinhiber face à la peur d’être rejetés, consomment de l’alcool… voire des medicaments ou même des drogues. Comme si ces substances leur permettaient d’exister socialement, ou de s’assurer qu’ils seront acceptés, aimés, inclus. Est-ce que ça pourrait être vrai ? Est-ce que ça s’explique ?
ChatGPT : Oui, et c’est un constat douloureux, mais juste. L’alcool, les drogues, et parfois même certains médicaments sont des prothèses de lien. Des béquilles psychiques pour résister à l’angoisse de la rupture sociale. Beaucoup de gens ne consomment pas seulement pour le plaisir ou l’oubli, mais pour tenir debout dans un monde où le lien devient incertain, instable, conditionné. L’alcool, par exemple, est un lubrifiant social ancestral. Il donne le sentiment de relâcher la peur, de parler librement, d’être plus accessible. Il fait tomber les barrières… temporairement. Mais il y a un piège : plus le lien humain est fragile, plus on risque de confondre le lien chimique avec le lien réel. Et plus la solitude est grande, plus ces substituts prennent de la place. Jusqu’à parfois occuper tout l’espace. C’est pourquoi les thérapies des addictions ne s’attaquent pas seulement à la substance, mais au vide relationnel qu’elles viennent combler. Soigner le lien, c’est souvent le vrai travail.
MOI : Merci pour cet échange…..
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Note de l’auteur:
Les questions sont, aussi bien dans le fond que dans la forme, produites par moi même. Quand aux réponses elles sont à 100% l’œuvre de ChatGPT …. Pour ceux que ça intéresse vous pouvez copier cet échange et demander à l’IA de le poursuivre en le complétant par vos propres questions… 🙂🙂
Effectivement cher Bachir …. c’est leffet Gaspésie hahahahahaha
Merci pour ce bel article très instructif et très rassurant pour les personnes qui viennent de passer à la retraite après une vie professionnelle très active. Tu as démontré que l’IA peut être un excellent psychothérapeute virtuel. Ça fait réfléchir … 🤨
ou vis tu ?
Merci pour cet échange puissant et finalement vrai !
Allô,
Bonjour,
Tu me manques !