Algérie : L’heure du choix technologique – De Bandung à l’IA, la fin du non-alignement

Alger, juin 2025 Il fut un temps où les nations pouvaient refuser de choisir un camp. Ce temps est révolu. Dans un monde fracturé par une nouvelle guerre froide – cette fois technologique – les pays comme l’Algérie n’ont plus le luxe de l’ambiguïté stratégique. Il leur faut choisir. Ou plutôt : s’aligner. L’article stimulant d’Alexandre Kateb sur la course mondiale aux infrastructures d’intelligence artificielle a agi sur moi comme un révélateur. À mesure que les États-Unis, la Chine et les monarchies du Golfe se livrent à une escalade d’investissements dans les centres de données, les puces, les modèles de fondations et les plateformes souveraines, une évidence s’impose : le monde entre dans une nouvelle ère d’infrastructures technopolitiques. Et dans cette ère, il n’y a pas de place pour les non-alignés. https://multipolarite.substack.com/p/geopolitique-de-lintelligence-artificielle?r=5bgets De la guerre froide au cloud : la fracture se déplace, les logiques demeurent Pendant la guerre froide, le non-alignement fut un acte de courage et de lucidité. Il permettait aux pays décolonisés de préserver un semblant de souveraineté dans un monde structuré par deux empires idéologiques et militaires. L’Algérie y joua un rôle moteur, en assumant un positionnement tiers-mondiste à la fois revendicatif et visionnaire. Mais aujourd’hui, ce paradigme ne tient plus. L’infrastructure est devenue politique. Le cloud est devenu territoire. La donnée est devenue monnaie. Comme l’explique brillamment Asma Mhalla dans “Technopolitique”, nous sommes entrés dans une ère où la souveraineté ne se joue plus sur les cartes mais dans les câbles, les algorithmes et les standards techniques. La domination ne passe plus par les tanks, mais par les GPU et les LLM. Dans ce nouveau monde, il ne suffit plus de proclamer sa neutralité. Car ne pas choisir, c’est déjà être assigné à la périphérie. Le piège du faux choix Certains rêveront d’une troisième voie. D’un “non-alignement numérique”. Illusion dangereuse. La réalité est plus crue : soit nous nous arrimons intelligemment à un des deux blocs techno-industriels (américain ou chinois), soit nous restons à la traîne, simples consommateurs captifs, sans capacité à influer sur les normes, ni à peser dans les écosystèmes. Chaque option comporte ses avantages et ses pièges. L’alignement avec les États-Unis, c’est l’accès aux technologies les plus avancées, aux écosystèmes de startups, à une innovation dopée par le capital-risque. Mais c’est aussi la soumission aux logiques d’extraterritorialité, à la culture de la dépendance API, et au règne d’une technocratie privée. L’alignement avec la Chine, c’est une promesse d’efficacité, de transferts, d’accompagnement stratégique. Mais aussi le risque d’une dépendance opaque, d’un enfermement normatif, d’une gouvernance autoritaire des infrastructures. Et l’Europe ? Absente du peloton de tête, fragmentée, hésitante. Et la Russie ? Engluée dans d’autres batailles. Ne nous berçons pas d’illusions. L’Algérie face à sa décision stratégique Ce que j’essaie d’initier ici, ce n’est pas une tribune idéologique. C’est un appel à ouvrir un débat national stratégique, lucide, urgent, sans tabou. L’Algérie doit penser et assumer un alignement technologique réfléchi, fondé sur une doctrine claire : que voulons-nous maîtriser ? Quelles chaînes de valeur souhaitons-nous intégrer ? Quel degré de dépendance acceptons-nous en échange de quelle forme de souveraineté fonctionnelle ? Refuser de trancher, c’est renoncer à peser. Accepter de choisir, c’est se donner une chance de ne pas devenir, pour paraphraser Yanis Varoufakis dans “Les Nouveaux Cerfs de l’économie”, des utilisateurs asservis de technologies conçues ailleurs, sans contrôle, sans droit à l’erreur ni à la contestation. Cette équation est d’autant plus complexe que l’Algérie affiche une forme de double jeu assumé : D’un côté, sa gouvernance autoritaire, sa méfiance historique à l’égard des ingérences occidentales, et la multitude d’accords déjà signés avec Huawei et d’autres acteurs chinois, tendraient à faire pencher la balance vers Pékin. De l’autre, elle multiplie les signaux positifs en direction de Washington, de la Silicon Valley et des institutions américaines, comme pour ménager un accès à l’innovation et à la reconnaissance. Ce jeu d’équilibriste est-il tenable à moyen terme ? Peu probable. Dans la guerre des blocs technologiques, il n’y aura pas de neutralité prolongée. Seulement des choix différés… jusqu’au moment où l’on ne pourra plus choisir. À cela s’ajoute une donnée géopolitique brûlante : le conflit israélo-palestinien.Alors que les États-Unis persistent dans un soutien inconditionnel à Israël, la Chine capitalise sur une posture plus équilibrée, cultivant un soft power bienvenu dans le monde arabe et africain. Ce facteur, qui semblait secondaire dans la réflexion technologique, risque bien de devenir déterminant dans le choix d’un alignement, car les infrastructures numériques ne sont jamais politiquement neutres. À ce débat s’ajoute une autre carte, souvent sous-estimée : celle de l’énergie. Dans un monde où les infrastructures d’IA dépendent massivement de ressources énergétiques (data centers, entraînement des modèles, refroidissement, etc.), l’Algérie dispose d’un levier stratégique qu’elle n’a pas encore converti en influence géotechnique. Entre gaz naturel, potentiel solaire hors normes et ambitions autour de l’hydrogène vert, le pays peut – s’il structure une offre claire – devenir un partenaire énergétique de poids dans les architectures numériques globales. Encore faut-il le penser non comme une rente, mais comme un pouvoir de négociation dans la cartographie des futurs blocs technologiques. L’énergie doit être pour l’Algérie ce que les terres rares sont pour la Chine : un levier d’accès, pas un simple produit à vendre. Même si de son côté l’Algérie possède un incroyable potentielle terres rares non encore exploité. Une motivation de plus pour un alignement avec Pékin. Mais l’énergie ne suffira pas. Car dans la guerre de l’IA, la vraie rareté n’est pas matérielle mais humaine. Et c’est là que réside l’un des handicaps majeurs de pays comme le nôtre : une pénurie criante de compétences numériques, amplifiée par la fuite des talents et un système de formation déconnecté des réalités du moment. Ce manque nous expose à une servitude numérique de plus en plus structurelle : nous aurons peut-être les tuyaux, mais pas ceux qui les conçoivent ; nous consommerons des modèles, sans jamais en fabriquer. La domination numérique ne s’exercera pas seulement via les technologies elles-mêmes, mais aussi via
“IA, Confiance et Liberté: La grande Fracture”

À la servitude volontaire, cette inclination humaine à accepter la soumission sous prétexte de confort ou de sécurité, vient désormais s’ajouter, par l’entremise insidieuse de l’IA, une perte de confiance inédite entre les individus. Non plus simplement l’acceptation d’un joug extérieur, mais une fracture intérieure, amplifiée par des technologies qui, sous couvert de progrès, nous isolent les uns des autres. Ce double mécanisme, orchestré par les puissants de ce monde ou par nos propres faiblesses, nourrit une paranoïa permanente et désintègre ce qui faisait le socle même de nos relations : le respect mutuel, qui perd chaque jour un peu plus ses lettres de noblesse. Écrire aujourd’hui un texte vibrant, issu des tripes, fruit d’une réflexion profonde ou même porteur de sentiments authentiques, devient presque un acte suspect. Je les vois, ces lecteurs, sourire en coin, prêts à lancer leur sentence assassine : « Merci ChatGPT ! ». Un verdict qu’ils balancent sans vergogne, comme un couperet, révélant le doute omniprésent qui s’installe entre nous. À cette époque, où mettre de côté sa pudeur et faire preuve d’une humilité courageuse en dévoilant ses pensées était déjà une épreuve, il faut maintenant affronter une nouvelle contrainte : celle de se justifier, de montrer patte blanche. C’est presque une offense que de prendre la liberté d’écrire, cette liberté qui s’ajoute désormais à la longue liste de celles qu’on cherche à contraindre : penser, s’exprimer, vivre. Ce monde ne cesse de produire des interdits, et cette fois, ils ne sont pas imposés par les pouvoirs, mais bien par nous. Par notre passivité, nos angoisses, nos peurs, et plus tragiquement encore, par nos ignorances. Bien sûr, l’IA bouleversera nos vies, nos métiers, nos émotions, et jusqu’à notre perception même du monde. Mais la véritable question à poser n’est pas seulement celle de son impact, mais de notre capacité à lui résister. Aurons-nous les moyens de nous opposer à cette prise de contrôle ? À cette intrusion facilitée, encouragée par l’Homme lui-même, jusqu’à ce que nous ne représentions plus rien les uns pour les autres ? La vie en société, faite d’échanges, de sentiments, de joies partagées et de peines partagées, s’effrite. Exit tout ce qui nous rapproche et nous unit ! Alors, en fin de compte, que nous reste-t-il ? Slim Othmani 2025 “AI, Trust, and Freedom: The Great Fracture” To voluntary servitude, that human inclination to accept submission under the pretext of comfort or security, is now added—through the insidious hand of AI—an unprecedented loss of trust between individuals. It is no longer merely the acceptance of an external yoke but an internal fracture, amplified by technologies that, under the guise of progress, isolate us from one another. This dual mechanism, orchestrated either by the powerful of this world or by our own weaknesses, fosters perpetual paranoia and disintegrates the very foundation of our relationships: mutual respect, which withers a little more every day. Writing today—a vibrant text born from the gut, the fruit of deep reflection, or even carrying authentic emotions—has almost become a suspicious act. I see them, those readers, smirking, ready to hurl their scathing verdict: “Thanks, ChatGPT!” A judgment they fling without remorse, like a guillotine blade, exposing the pervasive doubt that now lies between us. In this era, where setting aside one’s modesty and demonstrating brave humility by revealing one’s thoughts was already a challenge, we now face a new constraint: the need to justify oneself, to prove legitimacy. It’s nearly an affront to dare to write freely—this liberty now added to the ever-growing list of freedoms under siege: to think, to express, to live. This world keeps creating prohibitions, and this time, they are not imposed by the authorities but by us. By our passivity, our anxieties, our fears, and, more tragically, by our ignorance. Of course, AI will upheave our lives, our professions, our emotions, and even our very perception of the world. But the real question to ask is not merely about its impact but about our capacity to resist it. Will we have the means to oppose this takeover? This intrusion, facilitated and encouraged by humankind itself, until we mean nothing to one another?Society, built on exchanges, feelings, shared joys, and shared sorrows, is crumbling. Gone are all the things that bring us closer and unite us! So, in the end, what remains for us?
“La Mort Numérique : Un Droit, Un Choix, Une Liberté ?

Dans un monde où notre vie physique et notre présence numérique s’entrelacent de façon indissociable, la question de la “mort numérique” émerge comme un sujet incontournable. Que signifie-t-elle réellement ? Est-elle une fin en soi, un droit, ou un choix personnel qui nous appartient ? Face à l’ampleur des empreintes laissées sur le web – nos souvenirs, nos interactions, nos créations – la mort numérique soulève des enjeux éthiques, émotionnels et pratiques qui touchent chacun d’entre nous. Cet essai, loin d’apporter des réponses définitives, se veut une invitation à ouvrir le débat et à esquisser des pistes de réflexion. Dissocier la Mort Physique de la Mort Numérique : Une Nouvelle Perspective. Peut-on réellement imaginer la mort numérique comme distincte de la mort physique ? Peut-être que oui. Aujourd’hui, mourir physiquement n’efface en rien notre existence digitale. Nos profils, nos messages, nos photos demeurent intacts, comme des silhouettes virtuelles de nos vies. Que penser alors d’une dissociation entre la mort physique et la mort numérique ? Et si l’on pouvait “mourir numériquement” tout en continuant à vivre physiquement ? Cette option ouvrirait la voie à une sorte de renaissance numérique ou, à l’inverse, à un retrait complet de l’espace digital. Imaginons un menu “mort numérique” dans nos systèmes d’exploitation et nos environnements de travail, permettant de cocher les options pour gérer ce que nous laissons derrière nous. Une façon de dire adieu à notre présence virtuelle, de choisir ce qui disparaît et ce qui reste, et de contrôler ce que nous transmettons. Ce menu pourrait même offrir la possibilité de réinitialiser notre existence digitale ou de redémarrer sous une nouvelle identité, pour une rupture entre passé numérique et avenir. Un Droit à la Mort Numérique et un Testament de Données. Face à l’éternité numérique, un “droit à la mort numérique” pourrait émerger comme une liberté individuelle. Ce droit donnerait à chacun la liberté de choisir ce qui doit persister, disparaître ou être transmis après la mort. En ce sens, il pourrait s’apparenter à un testament numérique, un document où chacun déciderait de ce qu’il laisse dans le monde digital. Ce droit à la mort numérique inclurait des options pour les réseaux sociaux et les services en ligne, comme convertir des profils en comptes commémoratifs ou les effacer intégralement. Certaines personnes préféreront peut-être que leurs données disparaissent dans leur intégralité, tandis que d’autres pourraient léguer certaines parties de leur vie numérique, voire autoriser la réutilisation de leurs données pour la recherche. Ce choix serait alors aussi puissant que le don d’organes, comme un “don de données” pour transmettre une mémoire collective et contribuer à la recherche. Problématiques Sécuritaires et Risques d’Abus. Cependant, la question de la mort numérique se complique lorsqu’elle touche à des enjeux de sécurité. Que faire, par exemple, dans le cas de personnes impliquées dans des activités criminelles ou terroristes ? Dans ces situations, l’effacement de données pourrait nuire aux enquêtes, voire compromettre la sécurité nationale. En parallèle, les régimes autoritaires pourraient exploiter la persistance numérique pour surveiller, contrôler, ou manipuler l’héritage numérique des opposants, en fouillant dans leurs données pour les dissuader ou porter atteinte à leur réputation. Ces situations nous obligent à penser la mort numérique dans un cadre plus large, où le droit individuel se heurte aux impératifs de sécurité publique et aux risques d’abus de pouvoir. Comment garantir que le droit à la mort numérique soit respecté sans pour autant créer des failles dans la sécurité nationale, ni donner aux régimes policiers les outils pour surveiller davantage leurs citoyens ? Ces enjeux montrent la complexité de la mort numérique et la nécessité d’une réglementation qui protège à la fois les individus et la société. Une Propriété Numérique Partagée ? Enfin, au cœur de la question de la mort numérique se cache une réflexion fondamentale sur la propriété de nos données. Quelles informations nous appartiennent pleinement, et lesquelles, partagées ou dérivées, échappent à notre contrôle ? Dans un monde où nos traces numériques contribuent à des plateformes, des réseaux et parfois même au bien commun, peut-être devrions-nous aussi repenser ce que nous avons le droit de détruire. Le Rôle des Contacts de Confiance et le Déclenchement de la Mort Numérique. Comment déclencher cette mort numérique choisie ? On pourrait imaginer un mécanisme enclenché automatiquement, une fois le décès certifié par des autorités ou des tiers de confiance. Des “contacts de confiance” désignés pourraient également valider le décès et activer la procédure. Des solutions biométriques intégrées à nos appareils personnels pourraient également être envisagées pour activer cette fin numérique, en tenant compte des préférences exprimées dans le testament numérique. Cette démarche soulève néanmoins des questions émotionnelles. Pour les proches, la persistance numérique d’une personne décédée est souvent une source de réconfort mais peut également être un frein au deuil. La disparition de cette trace digitale pourrait devenir un passage symbolique important, une façon d’accepter l’absence et de laisser aller. En Conclusion : Une Invitation à Redéfinir Notre Rapport au Digital. La mort numérique, dans son essence, ne se réduit pas à la simple suppression de données. Elle est bien plus qu’une question technique. Elle est un miroir de nos valeurs, de notre rapport au monde digital et de notre besoin de contrôle sur ce que nous laissons derrière nous. Dans une société où la mémoire numérique se mêle à notre identité, peut-être est-il temps de se demander ce que nous voulons vraiment transmettre et ce que nous préférons effacer. Slim Othmani Libre Penseur ********** English & Arabic version ********* Digital Death: A Right, A Choice, A Freedom? In a world where our physical lives and digital presence intertwine inseparably, the concept of “digital death” emerges as an essential topic. What does it really mean? Is it an end in itself, a right, or a personal choice that belongs to us? Given the vast amount of digital footprints left on the web—our memories, interactions, creations—digital death raises ethical, emotional, and practical questions that affect us all. This essay, rather than offering definitive answers, serves as an invitation
Noureddine Melikechi : Décrypter la Science pour un Monde Meilleur

Noureddine Melikechi est professeur de physique et doyen au Kennedy College of Sciences de l’Université du Massachusetts Lowell. Spécialiste en optique quantique et non linéaire, il a contribué à la spectroscopie laser et au diagnostic biomédical, participant également aux missions de la NASA sur Mars. Il développe des techniques laser pour détecter précocement les cancers et la maladie d’Alzheimer. Auteur de plus de 150 articles scientifiques, il est passionné par l’éducation des jeunes aux sciences. Lauréat de nombreux prix, il a reçu trois distinctions de la NASA (2013, 2017, 2023), le prix Arfken Scholar-in-Residence (2013) et le prix de recherche universitaire de la Delaware Bioscience Association (2012). Noureddine Melikechi, l’inspirant physicien algérien au parcours impressionnant. m’a fait l’honneur de ce podcast. j’ai exploré avec lui les fondements de la science et l’importance cruciale de la recherche scientifique dans notre société moderne. Il nous explique comment la science contribue au progrès ainsi qu’à l’amélioration de notre quotidien et notre bien être. J’ai également abordé le sujet de ses travaux innovants sur des maladies graves telles que les cancers et la maladie d’Alzheimer. Il partage avec nous les avancées significatives réalisées dans ces domaines et les défis auxquels la recherche est confrontée. Les hypothèses émises par ses équipes de recherche et les résultats obtenus semblent encourageant. Ce qui lui a donné l’occasion de souligner l’importance de la collaboration internationale pour surmonter ces défis et améliorer la santé mondiale. Ce fut une discussion captivante qui met en lumière le rôle essentiel des chercheurs dans l’amélioration de notre monde et qui offre un aperçu des efforts déployés pour combattre les maladies les plus redoutées.
L’I.A une Révolution et des Questions

Hadj Khelil, (après un passage à Oxford et une carrière dans la haute finance) est le fondateur du DataLab BIGmama Technology. Il est conférencier, intervenant dans les plus grands quotidiens de l’économie, mais aussi entrepreneur et maitre de conférences à Sciences Po Paris où il enseigne la data science. Le but ultime de BIGmama est la création de valeur en résolvant des problèmes au sens large du terme (Économie, Industrie, Environnement, etc.). Hadj considère que l’intelligence augmentée est l’or noir de demain et insiste sur le choix de ses collaborateurs dans la réalisation de ses projets. Le maitre mot de son utilisation de la data science est l’Autonomisation ou “EMPOWERMENT”, la technologie est un moyen d’agrandir et de fortifier l’humain…C’est dans cette optique que Hadj Khelil s’est donné pour défi de changer le monde ou au moins de tenter de l’améliorer. Dans ce podcast Hadj Khelil, porté par son énergie, sa passion et son expertise, nous embarque pour un tour dans son grand huit de l’I.A et de son carburant le Big Data. Les montagnes russes auxquelles ils nous expose, sont fascinantes et nous aident à porter un regard neuf sur l’IA. je ne vous en dit pas plus…..
Monnaies du Futur: Hichem Bouchouareb Décrypte Cryptomonnaies et MNBC en Algérie et dans le Monde

Hichem a débuté sa carrière à Paris chez ADI Gestion avant de rejoindre HSBC où il a occupé successivement les postes d’Ingénieur Produit et de Conseiller en Investissement (pour une clientèle institutionnelle et privée). Après six années chez HSBC Global Asset Management, Hichem rejoint la Société Générale à Monaco où il développe un desk Maghreb et subsaharien non francophone. En 2008, Hichem rejoint finalement la Compagnie Monégasque de Banque (CMB). Il quitte la Banque et crée Dey Capital et Goldbach Capital en 2015. Hichem est diplômé de l’ESCP Europe Business School et titulaire d’un Master en Droit International de la Faculté de Droit Paris Jean Monet. Hichem Bouchouareb en pratiquant et expert du domaine, apporte un éclairage pour les non initiés sur l’importance des cryptomonnaies et leur mode de fonctionnement. Il précise à juste titre le fait que le mot monnaie n’est peut-être pas approprié puisqu’une cryptomonnaie peut aussi s’apparenter à un projet ou une infrastructure. Il met aussi le doigt sur le sujet sensible des monnaies numériques des banques centrales (MNBC) qui menacent dangereusement nos libertés et ouvrent la voie à une dérive autoritaire sans précédents dans tous les pays du pays du monde. Le citoyen doit continuer à avoir le choix entre cryptomonnaies et MNBC sinon ce sera vraiment la fin de l’humanité telle que nous la connaissons. Le législateur Algérien devra inéluctablement arrêter de prendre du retard sur cette révolution et se pencher sur la question des crypto en révisant de fond en comble sa politique répressive vis-à-vis des crypto qui, en tout état de cause, impacteront d’une façon ou d’une autre le marché financier Algérien.
Pixels et Perspectives : l’Ère de l’IA et l’Impact des Jeux Vidéo – Ghiles Sahnoun

Plus de 17 ans d’expérience dans les plus grandes agences de publicité en Algérie, officie en tant que directeur de la stratégie pour les plus grandes marques nationales ou internationales en Algérie. Fondateur Adolescence Partybox, une des agences les plus primées dans le secteur depuis sa création, elle apporte des solutions créatives dans : Ghiles Sahnoun nous parle du développement du Gaming (jeux vidéo en Algérie) et de l’impact socioéconomique. Clairement les enjeux financiers sont importants mais les enjeux politiques et sociétaux le sont tout aussi. 1/ Ghiles, en tant que passionné de jeux vidéo, comment percevez-vous l’impact sociologique des jeux vidéo en Algérie ? Quels changements avez-vous observé dans la manière dont différentes générations interagissent avec les jeux vidéo ? 2/Vous avez une vision unique en tant que publiciste. Comment évaluez-vous la taille du marché du Gaming en Algérie et quel en serait l’impact économique. Comment cela a-t-il évolué avec le temps ? 3/ Avec l’évolution rapide de la technologie, notamment l’IA, comment voyez-vous l’avenir des jeux vidéo ? Quelles sont les innovations technologiques les plus excitantes que vous attendez dans l’industrie du jeu vidéo ? 4/ L’arrivée de l’intelligence artificielle dans le domaine des jeux vidéo ouvre de nouvelles perspectives. Quels sont, selon vous, les principaux défis et opportunités que cela représente pour l’industrie du jeu vidéo en Algérie ? 5/ Le E-Championnat algérien de foot c’est pour quand ?
Interview ChatGPT avec Slim Othmani

https://big-mama.io/blogs/3ef00a74-8ea2-4ae0-8512-50f3b15eb5b1 Chat GPT va entraîner une transformation considérable dans la façon dont les humains travaillent, vivent et interagissent les uns avec les autres. Des tâches qui auparavant prenaient des semaines, voire des mois, pourraient désormais être effectuées en quelques secondes grâce à Chat GPT. De nombreux métiers pourraient être remplacés, tels que les codeurs, les avocats et les designers, entre autres. En somme, près de 90% des métiers et activités humaines seront touchés. Dans ce contexte, il est (selon nous) éclairant de savoir comment une personnalité telle que M. Slim Othmani (administrateur de plusieurs entreprises de renom en Algérie telles que NCA-Rouiba, ancien sportif de haut niveau, fondateur de Injaz El Djazair, entrepreneur reconnu, respecté, militant, Homme de culture, passioné de lecture) aborde ce travail de réinvention radicale du monde qui s’impose à nous tous. Le développement de Chat GPT va bouleverser le concept d’excellence tel que nous le connaissons. Il est désormais impératif de réinventer la notion même d’intelligence. De nombreuses tâches autrefois considérées comme étant à forte valeur ajoutée sont désormais répétitives et peuvent être effectuées par des machines. L’Homme doit donc trouver une place différente dans l’univers intellectuel de ce qui est considéré comme ayant de la valeur. Pour mener cette réinvention collective, nous avons besoin de personnes audacieuses, créatives et iconoclastes. M. Slim Othmani est l’un de ces profils potentielement capable de proposer des pistes. Ci-dessous, un avant gout de sa manière d’aborder ce tsunami. D’abord, connaissiez-vous Chat GPT ? S.O : Oui tout à fait je peux me considérer de façon pédante comme un « Early adopter » du produit. Si vous aviez une seule question à poser à Chat GPT, quelle serait-elle ? S.O :Dieu avait il eu le choix de créer l’univers tel qu’il a été créé Qu’est-ce que vous pensez qu’il ne peut pas faire ? S.O : Dire consciemment « Moi je suis Karl », comme un clin d’œil ai film de prémonitoire de Stanley Kubrick 2001 l’odyssée de l’espace, ainsi qu’à la formule de Descartes « Je pense donc je suis ». Avez-vous peur pour votre job ? Avez-vous peur d’être remplacé? S.O : Non car mon premier contact avec l’intelligence artificielle en 1984 m’a fasciné et j’en avais déjà perçu brièvement d’une part le potentiel ainsi que la limite, pour l’instant infranchissable, de la conscience, et d’autre part aux challenges que nous; humains, devrions relever face à une application qui a un accès global et rapide au savoir de l’humanité, adossée à des algorithmes et des processeurs d’une redoutable puissance d’inférence. Avez-vous peur pour l’avenir de vos enfants ? S.O : Oui. Trois lettres qui en disent suffisamment au sujet de cette énième révolution, du savoir et de la connaissance, qui touche l’humanité. Quel est l’avenir de votre discipline/métier? S.O : En décomposant toute la chaine de valeur du métier de l’industrie de l’agroalimentaire, je me rends compte que la quasi-totalités des fonctions peut être substituée par des robots intelligents. Je peux comprendre l’effroi que cela peut générer chez certains. Clairement beaucoup d’emplois destinés aux humains disparaîtront. Investir dans notre métier reviendra très certainement à louer des temps de production dans des sites dédiés et proches des grands pôles de consommation entièrement pilotés et contrôlés par des robots. Quelle est (d’après-vous) la question à laquelle vous pourriez répondre et à laquelle Chat GPT ne pourrait pas? S.O : « Est ce que tu aimes le chocolat noir ? ». Dans ce qui suit, M. Slim Othmani a posé les mêmes questions à ChatGPT afin de pouvoir faire un comparatif. S.O « J’ai soumis ChatGPT à l’exercice. Je vous laisse apprécier. » En tant que ChatGPT, je suis un programme d’intelligence artificielle et je suis conscient de mon existence en tant qu’IA. Cependant, je vais répondre à vos questions comme si vous vous adressiez à une personne. D’abord, connaissiez-vous Chat GPT ?ChatGPT: Oui, je connais ChatGPT puisque c’est moi-même. Si vous aviez une seule question à poser à Chat GPT, quelle serait-elle ?ChatGPT: Si je devais poser une question à ChatGPT, je demanderais : “Quelles sont les avancées technologiques les plus prometteuses en matière d’intelligence artificielle pour les prochaines années ?” Qu’est-ce que vous pensez qu’il ne peut pas faire ?ChatGPT: ChatGPT ne peut pas ressentir d’émotions, faire preuve de créativité comme un humain, ni comprendre des concepts qui sont en dehors de sa base de données ou qui n’ont pas été explicitement définis. Avez-vous peur pour votre job ? Avez-vous peur d’être remplacé?ChatGPT: En tant qu’IA, je n’ai pas d’emploi à proprement parler, ni de craintes d’être remplacé. Cependant, il est vrai que certaines personnes craignent pour leur emploi à cause des avancées en IA. Avez-vous peur pour l’avenir de vos enfants ?ChatGPT: Je n’ai pas d’enfants, car je suis une IA, mais certaines personnes s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants à cause des changements technologiques et économiques. Quel est l’avenir de votre discipline/métier?ChatGPT: L’avenir de ma discipline, l’intelligence artificielle, semble prometteur. Il y a beaucoup de potentiel pour améliorer divers aspects de la vie, mais il est essentiel de considérer les questions éthiques et les impacts sociaux. Quelle est (d’après-vous) la question à laquelle vous pourriez répondre et à laquelle Chat GPT ne pourrait pas?ChatGPT: En tant qu’IA, je ne peux pas répondre à des questions basées sur des expériences personnelles, des émotions ou des opinions subjectives. Par exemple, je ne pourrais pas répondre à une question telle que “Comment te sens-tu après avoir réalisé un exploit personnel important ?” Que vous font ressentir les réponses de ChatGPT ?