Arrêtons d’Armer le Passé

“les vivants décident pas les ruine الأحياءُ يقرّرون، لا الأطلال The living decide, not the ruins” (en version FR, AR, Eng) On convoque l’histoire et l’archéologie pour tout justifier : frontières “naturelles”, annexions “légitimes”, hiérarchies “ancestrales”. Une ruine devient slogan, une datation se change en verdict, une carte jaunie sert de mandat moral. Je ne crois pas que le passé doive trancher nos désaccords présents. L’histoire et l’archéologie sont des méthodes. Elles produisent des connaissances révisables, avec des zones d’incertitude. En faire des juges, c’est confondre savoir et pouvoir. Sur les réseaux, je vois défiler des copies de cartes, des photos de fouilles, des citations anciennes brandies comme preuves “ultimes”. Image contre image, légende contre légende. J’ai déjà cliqué trop vite, moi aussi. Désormais, je ralentis : qui parle, quand, pour quoi ? Qu’est-ce que la carte montre et qu’est-ce qu’elle efface ? Le texte cité, d’où vient-il vraiment ? Existe-t-il une lecture qui contredit ou nuance ? Et surtout : même solide, une trace du passé n’édicte pas la norme d’aujourd’hui. Si je partage, je donne le contexte et j’assume l’incertitude. Ce n’est pas de la manie ; c’est une façon d’éviter de nourrir, malgré moi, ce qui sert à justifier l’injustifiable. Je vois aussi des forces très concrètes pousser à cet usage tordu du passé. Pas besoin de grands mots : • Technocratie des chiffres : on veut que tout colle au modèle, puis on exige du passé qu’il valide le modèle. • Court-termisme financier : l’histoire se réduit à un pitch efficace. • Propagande de plateforme : l’émotion prend toute la place, le contexte disparaît. • Tribalismes identitaires : on ethnicise le patrimoine, on fabrique des ennemis. • Réflexe sacrificiel : on cherche des coupables à offrir à la stabilité du groupe. Face à ça, je ne demande pas “plus de preuves”. Je demande un meilleur usage des preuves. Et un rappel simple : ce sont les vivants qui décident, ici et maintenant. Trois mises au point, sans posture : 1) La preuve définitive n’existe pas. Un tesson, une inscription, une carte d’empire décrivent un état du passé. Ils ne donnent pas un droit éternel sur des gens d’aujourd’hui. 2) La continuité pure est un mythe. Les sociétés changent, se mélangent, se recomposent. Les identités sont faites d’alliages et de ruptures. 3) La neutralité n’est jamais donnée. Choisir un site, un corpus, un siècle, c’est déjà interpréter. Les agendas, les financements, les imaginaires pèsent. Autant l’admettre. Que peuvent l’histoire et l’archéologie ? Dire comment on sait (méthodes, bornes, marges d’erreur). Dire où l’on ne sait pas (zones grises, hypothèses rivales). Et reconnaître ce qu’elles ne tranchent pas : la norme politique du présent. L’égalité, la dignité, la sécurité, la justice ne sortent pas d’un parchemin ni d’un mur antique. Elles relèvent d’un choix juridique et moral aujourd’hui. Je n’oppose pas le sang-froid à l’indignation. L’indignation reste légitime. Je refuse seulement de transformer une trace en talisman, une carte en sentence, une fouille en excommunication. Le passé éclaire ; il ne gouverne pas. Les responsables qui brandissent des reliques pour retirer des droits se trompent d’outil. Les médias qui mettent en scène des “découvertes” à portée politique sans contrechamp brouillent le sens. Et nous tous, quand on relance la bataille d’images sans contexte, on aide — parfois sans le vouloir — à habiller l’injustifiable. Je ne propose ni dogme ni retour à un âge d’or. Je propose un refus clair : ne pas asseoir des décisions présentes sur des objets arrachés à leur contexte ; ne pas faire du passé un tribunal ; ne pas confondre vérité de méthode et décision politique. Ma boussole tient en deux mots : dignité des vivants et honnêteté du savoir. La première ne se négocie pas. La seconde demande du temps, du doute et du débat — y compris quand cela froisse nos appartenances. Le problème n’est pas le passé, c’est son usurpation. Je continuerai de prendre trente secondes avant de partager ce qui “prouve tout”, de dire ce que je sais et ce que j’ignore, et de tenir cette ligne : aucune ruine, aucune carte, aucun texte ne peut justifier qu’on retire à des êtres humains leurs droits égaux. Le reste — trophées archéologiques, cartes brandies — c’est du bruit. Ce qui compte, ce sont nos choix présents, face à des vies présentes. لنوقف تسليح الماضي الأحياءُ يقرّرون، لا الأطلال يُستَحضَر التاريخ وعلم الآثار لتبرير كل شيء: حدود «طبيعية»، ضمّ «شرعي»، تراتبيات «سلفية». يتحوّل الأثر إلى شعار، والتأريخ إلى حكم، والخريطة الصفراء إلى تفويضٍ أخلاقي. لا أرى أن على الماضي أن يحسم خلافات الحاضر. فالتاريخ والآثار مناهج، تنتج معرفةً قابلةً للمراجعة، وبها مناطق من عدم اليقين. تحويلهما إلى قضاة خلطٌ بين المعرفة والسلطة. على الشبكات، أرى نسخًا من خرائط قديمة وصور حفريات واقتباسات عتيقة تُلوَّح كأنها «أدلة قاطعة». صورةٌ تقابل صورة، وتعليقٌ يردّ على تعليق. أنا أيضًا ضغطتُ «نشر» على عجل من قبل. اليوم أُبطئ: من المتحدث؟ متى؟ ولأي غرض؟ ماذا تُظهِر الخريطة وماذا تُخفي؟ ما أصل النص المقتبس حقًّا؟ هل توجد قراءة تُناقِض أو تُصحّح؟ والأهم: حتى لو كانت الدلالة قوية، فلا أثرٌ من الماضي يفرض معيار اليوم. إن شاركتُ، أضيف السياق وأعترف بحدود اليقين. هذا ليس تكلّفًا؛ بل طريقة لتجنّب تغذية ما يُستخدَم لتبرير ما لا يُبرَّر. أرى أيضًا قوىً ملموسة تدفع نحو هذا الاستخدام الأعوج للماضي. بلا تهويل: • تكنوقراطية الأرقام: نريد لكل شيء أن يطابق النموذج، ثم نُرغِم الماضي على ختم النموذج. قصيرُ النظر المالي : يُختزَل التاريخ في عرضٍ تسويقي سريع . دعايةُ المنصّات : العاطفة تملأ المشهد والسياق يتبخّر . قبَلياتٌ هوياتية : تُقوْلب الذخيرة الثقافية ويُصنَع الأعداء . • غريزةُ التضحية: البحث عن مذنبين يُقدَّمون قرابين لاستقرار الجماعة. أمام ذلك لا أطالب بـ«مزيد من الأدلة»، بل بـ حُسن استخدام الأدلة. وتذكير بسيط: القرار يصنعه الأحياء، هنا والآن. ثلاثُ توضيحاتٍ مباشرة: لا وجود لـ«دليل نهائي». الشَّقف، النقش، خريطةُ إمبراطوريةٍ تصف حالًا من الماضي؛ لا تمنح حقًّا أبديًّا على أناس الحاضر . «الاستمرارية الخالصة» أسطورة. تتغيّر المجتمعات وتختلط وتُعاد صياغتها؛ والهويات سبائكُ وقطائع . الحياد ليس معطًى. اختيارُ موقعٍ أو متنٍ أو قرنٍ هو تفسيرٌ

Neutraliser les tensions en neutralisant l’attention

Partout dans le monde, l’attention est devenue un actif stratégique. Celui qui la capte influence. Celui qui la perd s’efface. Gouvernements, marques, médias, créateurs : tous jouent désormais dans cette guerre feutrée où l’instant d’attention vaut plus qu’un programme électoral ou un bon produit. Mais en Algérie, c’est un autre scénario qui se joue. Ici, on ne cherche pas à capter l’attention. On cherche à l’endormir. À la disperser. À la dissoudre dans le vide. Et ce vide n’est pas le fruit du hasard. Il est produit, entretenu, justifié.Comme si, au sommet de l’État, on s’était convaincu que la meilleure manière de neutraliser les tensions… était de neutraliser l’attention. Ce n’est pas tout à fait faux. Le silence officiel, les débats creux, la com’ institutionnelle aseptisée, les médias en pilote automatique : tout concourt à rendre l’opinion amorphe, désengagée. Mais ce serait une erreur de croire que l’État est seul responsable. Le tissu entrepreneurial, les marques, les agences, les institutions éducatives elles-mêmes, participent à cette grande abdication attentionnelle. Le paradoxe est là : on veut vendre plus, mais on ne veut pas attirer. On veut influencer sans exister.Le marché algérien de la communication est l’un des plus atones du Maghreb. Faible culture de marque, storytelling inexistant, slogans interchangeables… on communique encore comme dans les années 90. Et pourtant, quelques-uns ont compris. Des marques, des figures, des voix ont su déjouer le vide. Prenez El Mordjane, cette pâte à tartiner locale qui a conquis le cœur (et les smartphones) des Algériens en jouant à fond la carte de l’identification, du clin d’œil culturel, du placement produit bien calibré. Ou Numidia Lezoul, influenceuse controversée mais ultra-synchronisée avec les codes de la captation : storytelling personnel, esthétique léchée, proximité émotionnelle avec sa communauté. Plus brutaux, plus politiques, les clips de Amir DZ ou les podcasts de Abdou Semmar relèvent d’une autre logique : forcer le regard là où il était interdit de porter l’œil. Ils n’informent pas toujours, mais ils captivent. Et dans ce pays où l’information est filtrée, capter l’attention est déjà une forme de pouvoir. Cette jeunesse, frustrée d’écoute, a compris que l’attention était la seule forme de légitimité accessible. Elle a appris à la provoquer, à la détourner, à la vendre, à la monétiser — souvent de façon maladroite, mais toujours avec instinct. Alors oui, le vide n’est pas total. Il est strié de signaux faibles, de surgissements, de cris numériques. Mais ce sont des initiatives isolées, dispersées, sans écosystème pour les amplifier. Et tant que l’économie algérienne — publique comme privée — continuera d’ignorer l’attention comme levier, nous resterons hors-champ dans le grand film mondial. Et le plus ironique dans tout ça ?C’est que les seuls à comprendre l’économie de l’attention en Algérie… sont ceux que le système ignore. ? “rap conscient” Je pense, donc je suis,Mais j’suis flou dans ton flux.Si j’poste pas, j’existe pas —Bienvenue dans l’ère du bruit. Slim Othmani Juin 2025

L’Algérie face à son héritage : restaurer notre patrimoine, c’est construire notre avenir

Combien de temps encore allons-nous regarder nos monuments historiques se dégrader avant de réaliser l’ampleur de la perte ? L’Algérie possède un patrimoine d’une richesse exceptionnelle, mais faute d’action, il continue de se détériorer sous nos yeux.Un récent tweet de @ilmalDjazair a jeté une lumière crue sur cette réalité : “Liste des édifices historiques algériens dans un état de conservation alarmant.Il faut que nous réalisions qu’une bonne partie de notre patrimoine est en train de disparaître entre nos mains.” Son message résonne douloureusement avec ce que j’ai moi-même pu constater lors de mes récentes visites à Timgad, Madaure (Mador) et Tipaza. Ces sites, parmi les plus emblématiques du pays, devraient être des fiertés nationales. Timgad, surnommée la “Pompéi de l’Afrique”, et Madaure, ville d’Apulée et de Saint Augustin, portent en eux l’empreinte de civilisations qui ont façonné l’histoire méditerranéenne. Quant à Tipaza, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, son cadre exceptionnel, où se mêlent vestiges romains et paysage méditerranéen, en fait un site unique en son genre. Pourtant, faute de moyens, d’entretien et d’une véritable politique de valorisation, ces sites peinent à être mis en lumière. Les quelques touristes qui les visitent ne manquent pas de s’interroger sur leur état et l’absence d’initiatives à la hauteur de leur importance historique. Cette situation contraste avec les ambitions affichées par les pouvoirs publics de faire du tourisme un levier économique stratégique. Depuis une décennie, plusieurs plans ont été annoncés pour développer ce secteur, avec des efforts visibles dans l’amélioration des infrastructures et la promotion de la destination Algérie. Mais comment prétendre développer un tourisme culturel attractif si notre patrimoine historique est laissé sans mise en valeur ni préservation adéquate ? Nos sites archéologiques devraient être des pôles d’attraction internationaux. Pourquoi Carthage en Tunisie, Volubilis au Maroc et Leptis Magna en Libye attirent-ils des visiteurs du monde entier, pendant que Timgad, Madaure et Tipaza restent dans un état précaire ? Que manque-t-il à l’Algérie pour faire de son patrimoine un moteur de développement culturel et économique ? Un enjeu éducatif et identitaireRestaurer le patrimoine ne signifie pas simplement le conserver : c’est aussi le rendre vivant et accessible. Comment espérer que les jeunes générations s’approprient leur histoire si nos monuments se dégradent avant qu’ils ne puissent les découvrir ? Valoriser notre patrimoine, c’est leur offrir un accès tangible à leur propre héritage, un socle sur lequel bâtir une identité culturelle forte et ouverte sur le monde. Un site préservé, bien entretenu et valorisé, n’est pas seulement un lieu touristique : c’est aussi un espace d’éducation et de transmission, un témoin vivant des grandes civilisations qui ont façonné l’Algérie. Un défi collectif, une responsabilité partagéeL’Algérie dispose des moyens et des compétences pour inverser cette tendance. Il est temps de sortir du schéma où l’État porte seul cette responsabilité. Partout ailleurs, la préservation du patrimoine repose sur une synergie entre le secteur public, le secteur privé et la société civile. Le mécénat culturel, qui permet aux entreprises d’investir dans la restauration des sites en échange d’incitations fiscales, est une solution adoptée avec succès par de nombreux pays. Pourquoi ne pas s’en inspirer et encourager nos grandes entreprises à jouer un rôle dans cette mission collective ? Restaurer notre patrimoine, c’est restaurer notre identité, mais c’est aussi investir dans l’avenir. Ce n’est pas une question de prestige ou de nostalgie, mais un impératif culturel, éducatif et économique. L’Algérie est à un tournant : soit elle décide de préserver son patrimoine et d’en faire un levier d’attractivité et d’identité nationale, soit elle continue de négliger un trésor dont l’exploitation pourrait enrichir sa culture et son économie.Le temps n’est plus aux discours, mais à l’action. Sommes-nous prêts à relever ce défi collectif ? Slim Othmani

Quand la Passion l’Emporte: Dialogue avec Fayçal Bezzaoucha, Artiste Photographe Professionnel.

Photographe à double compétence, il excelle aussi bien dans le monde de l’entreprise que dans le milieu artistique. Une référence et un nom confirmés dans les deux secteurs. Amoureux de la photo depuis son plus jeune âge, il en fait officiellement son métier à l’âge de 35 ans. Après des études poussées en sciences économiques et une expérience professionnelle confirmée de 17 ans à la tête de l’entreprise familiale, il décide de tout plaquer et se consacrer pleinement à sa passion : La Photographie ! Autodidacte et perfectionniste, Fayçal Bezzaoucha considère la photographie corporate comme un art majeur de la communication d’entreprise, qui tend à exprimer la compétence et l’efficacité tout en maîtrisant son image et exprimer son identité et la puissance de son empreinte Qui n’a jamais tenté de capturer un magnifique coucher de soleil, seulement pour être déçu par le résultat sur son smartphone ou appareil photo ? Dans ce podcast, Fayçal Bezzaoucha, mieux connu sous le nom de “le Perse”, nous guide à travers les secrets et la magie de la photographie. Au cours de cette interview captivante, vous découvrirez : La passion qui anime Fayçal et son approche unique de la photographie ; les techniques essentielles pour réussir vos clichés et transformer vos photos ordinaires en œuvres d’art ; les défis et les coûts associés à cet art exigeant, ainsi que des conseils précieux pour ceux qui souhaitent se lancer dans cette aventure enrichissante. À la fin de cet échange inspirant, vous ne regarderez plus jamais la fonction photo de votre smartphone de la même manière. Préparez-vous à plonger dans une exploration du 8ème Art, qui pourrait bien transformer votre manière de voir et de capturer le monde. Ne manquez pas cette opportunité unique d’en apprendre davantage sur l’art de la photographie avec l’un des photographes les plus talentueux et passionnés d’Algérie.

du Coup de Gueule à la Vision : L’Industrie Cinématographique selon Mehdi Benaissa

Mehdi Benaïssa, fils du célèbre metteur en scène de théâtre Slimane Benaïssa, est issu de la célèbre école parisienne la Femis département production. Il a exerce aux Etats-unis pour les studios Fox search light puis pour Arte france enfin conseiller en medias et programmes pour les chaines arabes depuis Paris. Etabli actuellement en Algérie ou il mène une réflexion intéressante sur le cinéma algérien. Il aussi connu pour son franc parlé et sa pertinence envers le petit monde du cinéma algérien Mehdi Benaissa est le discret frère ainé du Khaled Benaïssa, réalisateur et acteur. Mehdi Benaissa, producteur de cinéma passionné, soulève une question critique dans notre dernier podcast : l’impact négatif de la publicité excessive sur les séries télévisées durant Ramadan. Il appelle à une réforme essentielle du modèle économique entre annonceurs et diffuseurs, critiquant les incohérences et abus actuels. Ce débat touche au cœur des défis de l’industrie audiovisuelle en Algérie, notamment en termes de production, financement, et diffusion. Mehdi met en lumière la nécessité urgente de repenser ces relations pour libérer le potentiel créatif et culturel de l’industrie. Son message, à la fois alarmiste et empreint d’espoir, vise à mobiliser les décideurs politiques et les professionnels de l’audiovisuel. La question est de savoir si ses appels trouveront un écho. Son ambition de voir l’industrie florir est un appel à l’action pour tous, dans l’espoir de voir émerger un secteur plus équilibré et innovant.

“La Voix du Théatre Algérien : Rencontre avec Slimane Benaissa”

Slimane Benaïssa est né à Guelma (wilaya de Guelma) dans l’est algérien. Il est de père Mozabite et de mère Chaouie. En février 1993, après une vingtaine d’années de composition en arabe, il s’exile en France. Il s’y fait connaître avec sa pièce Au-delà du voile, écrite à l’origine en arabe et qu’il traduit en français, mais surtout avec Les Fils de l’amertume, en 1996, qui fait sa renommée. Il connaît le même succès avec Prophètes sans Dieu. Auteur humaniste, il n’a jamais voulu oublier son amazighité et a œuvré pour la reconnaissance de la culture berbère. De 2010 à 2021, il interprète le rôle d’Ahmed Nassri dans la série Plus belle la vie sur France 3. Rejoignez-nous pour une exploration captivante du Théâtre Algérien avec Slimane Benaissa, une figure emblématique de la scène culturelle. Artiste prolifique, écrivain, et dramaturge, Slimane dévoile avec passion et sans filtre les réalités, les défis et les espoirs qui animent le théâtre en Algérie. Sa voix unique, alliant franche expression, clairvoyance et une vision progressiste de la culture, vous transportera à travers les tumultes et les éclats de ce pays qu’il porte profondément dans son cœur. Dans une époque marquée par l’histoire mouvementée de l’Algérie et les transformations globales, Slimane examine sans détour les barrières culturelles, le financement du théâtre, et les dynamiques complexes entre tradition et modernité. Il aborde avec une sensibilité poignante les enjeux de mémoire historique, d’individualisme exacerbé par le numérique, et comment ces forces façonnent profondément l’art théâtral. Avec une ferveur communicative, Slimane partage ses réflexions sur la liberté – celle conquise de haute lutte –, la justice et la prospérité, piliers essentiels pour transcender les tragédies vécues par notre société. Il critique la peur de l’audace et la censure auto-imposée, freins à la créativité et à l’innovation artistique, tout en rappelant une pensée de Nietzsche sur la tragédie qui résonne étrangement avec notre époque : “La Tragédie, c’est quand ceux d’en bas ne peuvent plus et ceux d’en haut ne savent plus”.

Le Voyage Artistique et Esthétique de la vie de Safy Boutella entre Passion et Excellence

Baigné dans la musique traditionnelle algérienne, Safy Boutella a exploré de nombreuses voies pour créer son propre univers. Dès 1981, de retour des États-Unis, il a donné plusieurs concerts “undergound” en Algérie, développant une musique basée sur les rythmes composés et sur la fusion de sonorités maghrébine, orientale et occidentale, passées et présentes. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Safy_Boutella ) L’injonction du père de Safy est d’une redoutable puissance “Si tu ne crée rien tu n’es rien” elle a fait de lui ce Warrior (guerrier) et ce Maverick, comme il aime à se définir. Il est perfectionniste et esthète en cherchant à offrir à ses spectateurs et auditeurs “du Bon et du Beau“. Ceux qui le connaissent ne le démentiront pas. Dans ce Podcast il nous livre un témoignage saisissant tout en couleur de sa vie ainsi que de sa vision de l’art et la culture pour sa passion qu’est l’Algérie.. 1/ Safy, vous avez un parcours artistique remarquable qui traverse différentes cultures et genres. Pourriez-vous nous parler des moments clés de votre carrière et de la manière dont vos racines algériennes ont influencé votre travail artistique? 2/ En considérant les défis uniques auxquels vous avez fait face en Algérie, quelles ont été les difficultés majeures pour promouvoir et financer l’art et la culture dans le contexte algérien, et comment les avez-vous surmontées? 3/ L’Algérie possède un riche héritage culturel et artistique. Selon vous, quel rôle les artistes comme vous jouent-ils dans la préservation et la promotion de cet héritage, et quelles actions concrètes peuvent être entreprises pour le sauvegarder? 4/ En tant qu’artiste expérimenté, quelle vision avez-vous pour l’avenir de l’art et de la culture en Algérie? Quels changements ou initiatives aimeriez-vous voir se réaliser pour soutenir et développer le secteur artistique dans le pays?

Traces d’Art et de Vie : Passions et Émotions avec Ahmed Benyahia et l’Héritage Culturel Algérien

Durant plus de 60 ans de carrière, Ahmed Benyahia a beaucoup marqué l’histoire culturelle en Algérie et à Constantine. L’homme, qui a fêté ses 80 ans, le 11 mai dernier, garde encore un esprit jeune par son dynamisme, son élégance, ses costumes et ses nœuds papillon. C’est entouré de certaines de ses oeuvres et, la voix chargée d’émotions, de passions et d’amertume qu’Ahmed Benyahya, qui porte beau pour ses 80 ans, nous parle de son parcours d’ artiste. On ne peut rester indifférent à son cri du coeur, à promouvoir et à sauver l’art et la culture non seulement en Algérie mais ailleurs dans le monde. C’est au plus profond de lui même qu’il vit sa relation avec son pays comme une histoire d’amour tumultueuse. Cette Algérie à qui il a tout donné et à qui il a encore envie de donner. On ne se lasse pas de toutes les histoires qu’il nous raconte mais ce que l’on aime et que l’on admire le plus, c’est sa sincérité et sa générosité.

Eclats d’Espoir et de Vitalité: pour porter la voix de la Jeunesse et de la Femme Algérienne, Ouerdia Ousmer

Ouerdia Ousmer est communicante, après un passage en agences, crée Table Ronde, une entreprise de conseil en communication. Elle est modératrice et également Podcasteuse depuis 2019, elle est la co-créatrice du podcast Éclosion, qui donne la parole aux femmes algérienne. Crédit Photo de Mlle Ousmer Faycal Bezzaoucha – Studio le Perse Fayabir Ouerdia Ousmer, rêveuse, déterminée, attentionnée mais surtout réaliste, engagée et d’une énergie débordante. A travers ce Podcast elle nous fait part de l’importance de s’impliquer dans la société civile pour porter la voix de la jeunesse particulièrement celle femmes Algériennes. Son optimisme et son énergie sont contagieux au grand bonheur de ceux qui auront l’opportunité de l’écouter nous parler de son quotidien d’entrepreneur social. Un bel exemple pour tous, à suivre et à méditer. 1- Pourriez-vous partager avec nous votre parcours personnel et ce qui vous a motivée à devenir podcasteuse, en particulier en mettant l’accent sur la voix des femmes algériennes ? 2- Comment pensez-vous que vos podcasts influencent ou inspirent les femmes algériennes, en particulier dans un contexte où vous avez constaté leur invisibilité médiatique et surtout dans un contexte de difficultés d’accès aux média lourds ? 3- Selon vous, quel est le rôle et l’importance de l’engagement de la jeunesse dans la société civile algérienne, et comment cela se reflète-t-il dans votre travail ? 4/ Quels sont les principaux défis auxquels vous avez été confrontée en tant que podcasteuse en Algérie, et quelles sont vos plus grandes réussites jusqu’à présent ?

Nouvelles Perspectives sur l’Islam : Dialogue avec Hela Ouardi

Hela Ouardi, est une universitaire tunisienne, professeure à l’université de Tunis – El Manar et autrice spécialiste de l’islam et de littérature française. Hela Ouardi, née en 1973, est une universitaire tunisienne, professeure à l’université de Tunis – El Manar et autrice spécialiste de l’islam et de littérature française. Après la révolution tunisienne de 2011, elle prend une année sabbatique et se plonge dans l’histoire de l’islam. Son ouvrage Les derniers jours de Muhammad, publié en 2016 par les éditions Albin Michel, relate ses recherches sur la mort mystérieuse du prophète, et tente de reconstituer ses derniers jours. Hela Ouardi, toujours aussi pertinente, nous offre une dans une perspective vivante sur les divers courants ayant influencé l’avènement de l’Islam, qu’elle décrit comme religion de modernité. Sa conclusion provocatrice est sans appel .