
La France devrait appliquer ce que j’appelle la règle des trois R : Respecter, Reconnaître, Réparer. Pas avec de l’argent évidement, mais avec une vraie reconnaissance des préjudices – physiques, psychologiques, moraux – infligés à l’Algérie. Mais malheureusement la France n’est pas prête. Elle reste prisonnière de son propre récit, celui d’une grandeur révolue qu’elle refuse d’enterrer.
Pourquoi la nouvelle génération cherche-t-elle a endosser les crimes commis par ses aïeux, alors qu’elle n’y est pour rien ? Sait-elle au moins qu’en adoptant cette posture et en refusant de reconnaitre ces crimes, elle se rend complice ? Ce n’est pas de cette façon que l’on défend la France. Les historiens Français ont tout documenté donc qu’on ne nous raconte pas de sornettes. Et si l’on remet sur la table les crimes commis par la smala de l’Emir Abdelkaer ou du FLN, pour ne citer que cela, je renvoie tout le monde, à l’histoire récente (on pourrait aussi le faire avec l’histoire ancienne) de la naissance de la résistance française à l’occupation allemande, qui s’est battue bec et ongles. C’est ce qu’ont fait les habitants d’une Algérie envahie par un colonisateur raciste, agressif et sauvage. Les témoignages sont là. Les rares voix en France qui appelaient à la raison ont été ignorées.
Et puis on nous bassine à longueur de journée avec les réalisations de la France en Algérie. Mais pour qui les a t elle faites ? pour elle même et certainement pas dans la perspective d’une indépendance. Ce que l’on peut dire en revanche c’est que l’instrumentalisation de l’histoire coloniale de la France bat son plein. On va bientôt nous raconter que des hopitaux de campagne ont été installés devant les grottes ou l’on perpétrait des enfumades…