« L’Espoir entre les lignes : Une Vision de Paix pour le Moyen-Orient »

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Peu importe que l’on qualifie les opérations militaires de « interventions chirurgicales » ou que l’on invoque la « directive Hannibal », ces jargons techniques ne sont que des tentatives de dissimulation de la réalité morbide qui nous est quotidiennement servie sous forme de spectacle numérique.

Dans l’affrontement déséquilibré qui oppose le Hamas à Israël, la conséquence ultime et indéniable se reflète dans le décompte tragique : celui des centaines de civils israéliens tués, et du côté palestinien, celui des milliers de morts, des existences brisées, des enfants devenus orphelins, submergés par le chagrin et le chaos qui se sont impitoyablement abattus sur cette population enfermée malgré elle. Cette tragédie pèse également sur les soldats israéliens qui, pris dans le piège de circonstances hors de leur contrôle, se retrouvent tout aussi désorientés et terrifiés par leur rôle forcé de geôliers sanguinaires.

Ces deux parties, prisonniers et geôliers, devenus malgré eux les otages d’extrémistes des deux bords, sont animés par une vision dogmatique et fallacieuse de leurs objectifs, dissimulés sous le voile de promesses religieuses utopiques servant à justifier l’injustifiable.

La bataille des propagandes s’intensifie avec virulence. Les moyens mobilisés par la diaspora israélienne sont colossaux : articles de presse, vidéos, interviews, médias partisans, armées de trolls, débats biaisés et censure sont devenus les outils d’une campagne qui ne cherche plus à informer ni à éclairer la conscience internationale, mais plutôt à la manipuler et à la modeler, avec comme monnaie d’échange des vies humaines par milliers. La loi du talion semble connaître une inflation macabre, se traduisant par une disproportion effroyable dans le nombre de victimes entre les deux camps. Le terrible ratio de dix Palestiniens pour un Israélien en est la sinistre illustration. 

Le mythe de la terre promise, pierre angulaire du conflit israélo-palestinien, perdure, tout comme l’exploitation de la mémoire de la Shoah pour justifier des actes inexcusables. L’Émir Abdelkader et Primo Levi doivent se retourner dans leur tombe en constatant que l’humanité est une fois de plus témoin d’une barbarie qui broie et nie son essence même.

L’Islam Radical est devenu un instrument de terreur entre les mains de factions manipulées par des puissances occidentales, dans le but de diviser le monde arabe ; tout cela pour perpétuer l’illusion d’une union contre un ennemi commun désigné. En un mot : l’Islam contre les Juifs et les Chrétiens.

On en vient à tout confondre : les sionistes, les juifs et les Israéliens d’une part, et les Arabes, les musulmans, les sunnites et les chiites de l’autre. Non, nous ne sommes pas témoins d’une guerre de religion, ni d’une guerre de civilisations, comme certains voudraient nous le faire croire, mais bien d’une indignation qui ne peut en aucun cas justifier les horreurs commises. C’est contre l’injustice et un apartheid non avoué que le monde se soulève aujourd’hui, et non contre une prétendue haine des juifs. Les questions demeurent : Quel droit justifie l’appropriation par Israël de terres qui ne lui appartiennent pas légitimement ? Un droit octroyé par un monde occidental cherchant à se repentir de ses propres crimes historiques envers les Juifs ?

En tant que Maghrébin, imprégné de l’histoire de l’Afrique du Nord dans toutes ses composantes – musulmanes, juives et chrétiennes –, je constate que l’opinion publique arabe est sans équivoque : elle rejette tout projet colonial en Palestine, tout comme elle dénonce tout projet islamiste, aspirant uniquement à une Palestine libre et indépendante.

Les questions historiques demeurent ouvertes : les Juifs ont-ils été persécutés dans les pays arabes comme ils l’ont été en Occident ? Qui les a gardés en sécurité si ce n’est les nations qui les ont accueillis chaleureusement ? Pourquoi ignorer que les musulmans n’ont pas été les ennemis historiques des Juifs, mais plutôt leurs protecteurs face à la persécution ?

Le radicalisme musulman et le sionisme, chacun à sa façon, attisent les feux globaux. Pourtant, si l’un est combattu ouvertement, l’autre bénéficie parfois d’une complaisance et d’une bienveillance occidentale déconcertante. Le deux poids deux mesures et le fort parti pris en faveur d’Israël ont fini par discréditer l’Occident aux yeux du Sud Global et la cause palestinienne a fini par s’installer au premier plan des préoccupations de l’ordre mondial. Soulignons au passage que l’analyse des causes sous-jacentes, ayant servi de catalyseur, du drame pour les uns et de victoire pour les autres, de la journée du 7 octobre, nécessitera un examen attentif et sans préjugés.

Mes derniers mots et mes dernières pensées iront aux victimes et à leurs familles, quelle que soit leur race ou leur religion. Et, malgré les sombres réalités, l’espoir demeure pour un avenir où les leçons du passé et la sagesse présente pourront inspirer un nouveau chapitre, où les victimes des deux côtés pourront voir la fin de l’horreur.

“Hope Between the Lines: A Vision of Peace for the Middle East”

Regardless of whether military operations are dubbed “surgical interventions” or if the “Hannibal directive” is invoked, these technical jargons are merely attempts to obscure the grim reality that is daily served up to us as a digital spectacle.

In the unbalanced confrontation that pits Hamas against Israel, the ultimate and undeniable consequence is reflected in the tragic toll: that of the hundreds of Israeli civilians killed, and on the Palestinian side, that of the thousand dead, shattered lives, orphaned children, overwhelmed by grief and chaos that have ruthlessly descended upon this population trapped against their will. This tragedy also weighs on the Israeli soldiers who, caught in the trap of circumstances beyond their control, find themselves equally disoriented and terrified by their forced role as bloodthirsty jailers.

These two sides, prisoners, and jailers, have become, despite themselves, hostages of extremists from both edges, driven by a dogmatic and erroneous vision of their goals, hidden under the guise of utopian religious promises used to justify the unjustifiable.

The battle of propagandas is intensifying with virulence. The means mobilized by the Israeli diaspora are immense: press articles, videos, interviews, biased media, troll armies, slanted debates, and censorship have become the tools of a campaign that no longer seeks to inform or enlighten the international conscience but rather to manipulate and shape it, with human lives by the thousands as the bargaining chips. The law of retaliation seems to be experiencing a macabre inflation, resulting in a dreadful disproportion in the number of victims between the two camps. The appalling ratio of ten Palestinians for one Israeli is a grim illustration of this.

The myth of the promised land, the cornerstone of the Israeli-Palestinian conflict, endures, as does the exploitation of the memory of the Holocaust to justify inexcusable acts. Emir Abdelkader and Primo Levi must be turning in their graves at the realization that humanity is once again witnessing a barbarity that crushes and denies its very essence.

Radical Islam has become an instrument of terror in the hands of factions manipulated by Western powers, with the aim of dividing the Arab world; all this to perpetuate the illusion of a union against a designated common enemy. In a word: Islam against Jews and Christians.

We come to confuse everything: Zionists, Jews, and Israelis on one hand, and Arabs, Muslims, Sunnis, and Shiites on the other. No, we are not witnessing a religious war or a clash of civilizations, as some would have us believe, but rather an indignation that can in no way justify the horrors committed. It is against injustice and an unacknowledged apartheid that the world is rising today, and not against an alleged hatred of Jews. Questions remain: What right justifies Israel’s appropriation of lands that do not legitimately belong to it? A right granted by a Western world seeking to repent for its own historical crimes against the Jews?

As a Maghrebian, steeped in the history of North Africa in all its components – Muslim, Jewish, and Christian – I see that the Arab public opinion is unequivocal: it rejects any colonial project in Palestine, just as it denounces any Islamist project, aspiring only to a free and independent Palestine.

Historical questions remain open: Were Jews persecuted in Arab countries as they were in the West? Who kept them safe if not the nations that warmly welcomed them? Why ignore the fact that Muslims were not the historical enemies of the Jews but rather their protectors against persecution?

Muslim radicalism and Zionism, each in their own way, are fanning global fires. Yet, while one is openly combated, the other sometimes enjoys disconcerting Western complacency and benevolence. As a result the double standards and strong bias in favor of Israel have ultimately discredited the West in the eyes of the Global South, and the Palestinian cause has ended up at the forefront of the concerns of the world order. It should be noted that analyzing the underlying causes that served as a catalyst, a drama for some and a victory for others, of the day of October 7, will require careful and unbiased examination.

My last words and thoughts go to the victims and their families, regardless of their race or religion. And, despite the dark realities, hope remains for a future where the lessons of the past and present wisdom can inspire a new chapter, where victims on both sides can see an end to the horror.

**English translation by ChatGPT**

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